le tourisme représente plus de 10% du PIB mondial et 7% de l’ensemble des activités de commerce international. Avec 6,1 milliards de dollars de recettes, le tourisme est la troisième exportation mondiale après les produits chimiques et les carburants et se classe devant les produits automobiles.
Enfin , le tourisme est une aide au développement local lorsque celui-ci entraîne des améliorations en terme d’infrastructures, telles que les transports ( aéroports, routes, réseaux ferroviaires), l’aménagement du territoire en matière d’eau potable et d’énergie, les services médicaux, les réseaux de téléphonie mobile et la sécurité qui sont appréciés par les touristes et les habitants.
La croissance inclusive du secteur touristique influe sur d’autres secteurs. En effet, le tourisme dépend d’une large chaîne d’approvisionnement, qui comprend les prestataires de transport, les interprètes, l’hébergement, les producteurs agricoles, la restauration, l’énergie, l’approvisionnement en eau, la préservation des patrimoines culturels, les arts et les artisanats, la construction des bâtiments et leurs entretiens, la préservation de la biodiversité et de la faune sauvage. Grâce à cette approche inclusive, le tourisme peut bénéficier à un grand nombre de personnes.
De plus, l’enjeu est considérable pour les populations urbaines et rurales. D’ici 2050, la population urbaine augmentera pour atteindre 66%, soit six milliards de personnes, avec une croissance concentrée en Asie et en Afrique. De nombreuses villes continueront à fonder leur croissance économique sur le tourisme et son potentiel de création d’emplois, d’amélioration des infrastructures. Les communautés rurales quant à elles attirent des investissements pour promouvoir les régions rurales et leur permettre également de profiter des bénéfices du tourisme.
Le tourisme Vert est en forte augmentation. Non seulement il augmente la valeur de préservation de la Nature mais il permet surtout de générer des fonds utiles à sa conservation. Une enquête réalisée par UNWTO a constaté que le tourisme d’observation de la faune sauvage représente 80% du total des ventes de voyage annuel en Afrique, et cette part ne fait que croître. L’impact économique des activités liées à la nature et à la faune motive les populations locales a joué un rôle actif dans la conservation de la biodiversité et de prévenir du braconnage.
Les politiques de soutien à l’écotourisme, ou tourisme vert, permettent de recevoir des contributions financières pour la préservation de la biodiversité, des réservoirs d’eau et pour contribuer à réduire les émissions de CO2. Enfin, le tourisme est souvent un secteur innovateur en terme de consommation durable et de sensibilisation au changement climatique. Il y a de nombreux exemples de stations touristiques introduisant les énergies éolienne et solaire, l’agriculture biologique et la pêche durable.
Le tourisme culturel est un segment important du tourisme et les dépenses des visiteurs en billets d’entrée, guides et souvenirs contribuent au capital nécessaire à la protection de sites importants. Le programme d’UNWTO « Route de la soie », qui regroupe 33 états, en est un exemple remarquable.
Le patrimoine culturel immatériel, à travers la musique, les arts du spectacle et les traditions orales peut également être revitalisé ou protégé par le tourisme. Les communautés locales organisent ainsi des excursions culturelles dont le but est de partager la diversité culturelle, une richesse inestimable pour les voyageurs qui en ont conscience
Le tourisme peut être un moyen efficace de faire participer les visiteurs à la philanthropie. Le tourisme social et solidaire permet de faire participer les visiteurs aux vies locales, de s’imprégner des cultures locales et de faire preuve d’empathie. Car les voyages permettent aussi de favoriser la création de liens familiaux, de réflexions sur soi-même, sur la Vie et sur l’Amour.
Le tourisme peut servir d’outil pour se relever après un conflit important. Le Rwanda est l’un des exemples les plus frappants. Devenu une des destinations au monde basée sur le tourisme Vert, la priorité donnée par le gouvernement rwandais au développement durable porte ses fruits. Le développement du tourisme durable a non seulement apporté de nouveaux modèles d’emploi inclusifs, il soutient la croissance et amélioration les infrastructures dans le pays, et contribue ainsi à la stabilisation post-conflit.
Pour en savoir plus:
– L’étude de la Banque Mondiale : 20 Reasons Sustainable Tourism Counts for Development
– Le programme de UNWTO « Route de la soie »
– Geo.fr, Rwanda : le nouvel eldorado touristique