L’OMS baisse drastiquement ses seuils de qualité de l’air

Il y a deux semaines, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a publié une mise à jour de sa ligne directrice concernant la qualité de l’air. Cela n’était pas arrivé depuis 2005. Par conséquent, il s’agit là, d’un événement scientifique et sociétal majeur. Cette intervention s’explique par la nécessité de faire évoluer l’analyse de l’air en parallèle des avancées technologiques et scientifiques. Actuellement celles-ci démontrent l’aspect hautement dangereux et nuisible d’une qualité de l’air médiocre sur la santé humaine.
En effet, l’OMS estime que la pollution de l’air cause 7 millions de décès prématurés. Mais, ce sont aussi des millions d’années d’espérance de vie perdues.


La pollution de l’air est hautement dangereuse pour notre santé et notre planète. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’OMS a drastiquement baissé les seuils de qualité de l’air. Ceux-ci révèlent la dangerosité d’éléments présents dans l’air, même en plus faible quantité.
Cette intervention tire aussi la sonnette d’alarme. L’organisation internationale alerte les autorités de la nécessité d’agir plus rapidement et efficacement contre la pollution de l’air.

L’impact environnemental et sanitaire de la qualité de l’air.

La qualité de l’air a un impact direct sur la santé humaine (Objectif de développement durable de l’ONU n°3,Bonne santé et bien-être). De plus, elle a de sérieuses conséquences sur l’environnement en général (Objectif de développement durable de l’ONU n°15, Vie terrestre). Divers composés chimiques émis par les activités humaines viennent altérer cette qualité de l’air. 

On peut citer en particuliers la pollution aux particules fines. En effet, elle est aggravée par divers facteurs anthropogéniques (industries, chauffage, secteur du bâtiment, transport et trafic routier). Elle entraîne maladies respiratoires, problèmes cardio-vasculaires et complications chez les nourrissons. 

La pollution aux oxydes d’azote (Nox) recouvre, elle, une autre dimension du problème. Elle entraîne une acidification des précipitations, qui altère les sols et les cours d’eau, déséquilibrant nombre d’écosystèmes. Ces polluants sont principalement émis par le trafic routier.
D’ailleurs, ils peuvent parcourir des distances importantes à partir de leur lieu d’émission et toucher des écosystèmes sensibles. En conséquence, la limitation de ces émissions dans les zones à fort trafic routier (I.e. les zones urbaines) est donc majoritairement un enjeu de santé. Il l’est au niveau local mais aussi global, afin de préserver notre environnement à tous.

Le changement est drastique. Les seuils définis par l’OMS ont été abaissés entre la dernière version de 2005 et la récente mise à jour. Cette décision est justifiée par les nombreuses recherches épidémiologiques. Les résultats obtenus à grande échelle ces dernières années, sont inquiétants. Ils révèlent l’impact important à long terme de ces polluants même à petite dose.
Pour les particules fines, la valeur du seuil a été divisée par 2. Cela se traduit par un passage de 10 µg/m3, en 2005, à 5 µg/m3, en 2021. Pour le NO2, le renforcement de la directive est encore plus important. En effet, le seuil passe de 40 µg/m3, en 2005, à 10 µg/m3, aujourd’hui. Soit divisé par 4.

Quels outils pour mesurer la pollution de l’air ? 

Les outils modernes d’observation de la Terre permettent de suivre depuis l’espace la concentration des polluants dans l’air. Cela est rendu possible et accessible par le programme européen Copernicus, et en particulier le service Atmosphère. A partir d’observations récoltées par le satellite Sentinel 5, les scientifiques et ingénieurs produisent des données journalières.
Ces données couvrent le monde entier. Elles donnent une mesure objective et haut-niveau (valeur moyenne agrégée sur une grille de 10 kilomètre de résolution) de la qualité de l’air. Elles peuvent être utilisées systématiquement n’importe où dans le monde, et représentent donc un outil d’analyse inestimable.

En comparant, par exemple, les émissions de plusieurs grandes villes européennes, on constate déjà des différences.  Avec les nouvelles recommandations de l’OMS, on se rend compte que certaines villes sortent du lot. Parmi elles, les villes espagnoles font figure de très bon élèves. 

Le graphique suivant se focalise sur la concentration dans l’air en dioxyde d’azote (NO2). Ici, il s’intéresse à 4 villes européennes sur les 3 dernières années. Les villes sont Madrid, Bilbao (en rouge et en bleu), Athènes et Rome (en jaune et en vert). La ligne orange représente la recommandation de l’OMS.

Graphique relatif à la qualité de l'air et comparant la concentration de dioxyde d'azote (NO2) dans l'air, pour les villes de Athènes (Orange), Bilbao (Bleu), Madrid (Rouge) et Rome (Vert).
(Graphique des taux de concentration de dioxyde d’azote (NO2) dans l’air, pour les villes de Athènes, Bilbao, Madrid et Rome)

Cette comparaison entre villes du sud de l’Europe met clairement en évidence la différence de pollution au NO2. Des villes comme Rome et Athènes dépassent largement le nouveau cadre fixé par l’OMS. À l’inverse, Madrid et Bilbao restent nettement en dessous. 

La situation pour les particules fines (PM2) est relativement similaire. En effet, on retrouve Madrid et Bilbao sous les seuils de l’OMS. Ces observations sont illustrées par le graphique ci-dessous (reprenant le même code couleur que le précèdent).

Graphique, relatif à la qualité de l'air, et comparant la concentration de particules fines (PM2) dans l'air, pour les villes de Athènes (Orange), Bilbao (Bleu), Madrid (Rouge) et Rome (Vert).
Graphique relatif aux taux de concentration de particules fines (PM2) dans l’air, pour les villes de Athènes, Bilbao, Madrid et Rome)

À l’inverse du premier graphique, on remarque ici, que les villes d’Espagne ont parfois dépassé les seuils. Cependant et ce, sur ces 3 dernières années, Madrid et Bilbao présentent un niveau moyen inférieur aux limites fixées. Quant aux pics, ils restent bien inférieurs à ceux des autres villes. Par conséquent, la pollution de l’air dans ces agglomérations reste nettement inférieure à celle de Rome ou d’Athènes. 

Des décisions politiques environnementales et durables. 

Alors, qu’est-ce qui peut expliquer un si faible niveau de pollution dans ces villes espagnoles ? La réponse se trouve sûrement dans les mesures de régulation du trafic routier prises ces dernières années. Madrid a instauré, dès novembre 2018, la mise en place de larges zones de basse émission dans le centre-ville. Quant à Bilbao, la vitesse des véhicules dans le centre-ville est restreinte à 30 km/h dès mai 2018.

Enfin, les données relevées sur place tendent à donner raison à ces villes espagnoles. Pour le démontrer, on a recours à des capteurs in-situ. Ceux-ci permettent de suivre l’évolution de la pollution au dioxyde d’azote sur une longue période. La courbe suivante, justement, montre l’évolution de l’index de pollution au dioxyde d’azote du « World Air Quality Index » à Bilbao. 

Graphique, relatif à la qualité de l'air et montrant l'évolution de l'index pollution au dioxyde d'azote dans la ville de Bilbao, de 2015 à 2021.
(Graphique de l’évolution de l’index pollution au dioxyde d’azote dans la ville de Bilbao, de 2015 à 2021)

La tendance à la baisse est claire en 2020, mais est à prendre avec précaution. Sur cette période, la crise sanitaire a aussi eu un fort impact à la baisse sur les émissions.
Elle se poursuit cependant fortement sur 2021, ce qui est un signe très encourageant.

Enfin, cela pourrait rapidement confirmer l’effet positif durable des efforts de régulation du trafic routier en zone urbaine. L’espoir est donc grand quant aux conséquences et à la réussite de mesures similaires dans d’autres villes européennes.

La start-up Murmuration a été créée en mars 2019 afin de mettre à disposition des données satellites pour contrer les effets du réchauffement climatique.

Le terme « Murmuration » décrit le phénomène des étourneaux qui se rassemblent spontanément dans les airs pour faire face à un prédateur. Ce terme reflète bien la base intellectuelle et éthique des co-fondateurs de la start-up parce que seul, un étourneau est un oiseau plutôt vulnérable, mais en groupe, ils forment un ensemble exceptionnel face à un prédateur.

Concrètement, la démarche se veut similaire dans le secteur du tourisme : regrouper des professionnels investis dans leurs actions en faveur d’un tourisme durable, des voyageurs soucieux de leur empreinte écologique et des données satellites accessibles à tous, dans une plateforme web nommée FlockEO. La start-up utilise des données satellites pour calculer le score environnemental d’une zone géographique, partout dans le monde et sur plusieurs années, permettant ainsi d’obtenir un indicateur clair et scientifique sur l’état de l’environnement.

Les 3 co-fondateurs Tarek, Cathy et Ghislaine ont créé MURMURATION convaincus que les dégâts occasionnés sur l’environnement par manque de vigilance et de connaissances, peuvent être évités grâce aux données satellites. Ils ont récemment fait appel à un professionnel de l’économie touristique, Sabri TRABELSI afin de les accompagner dans le secteur du tourisme. Il aura pour mission de développer la politique commerciale de FlockEO. Fort d’une expérience de plus de 20 ans dans les métiers du tourisme avec une expérience allant d’agent de comptoir à des postes clés au sein de directions stratégiques chez Héliades et Look Voyages entre autres, il est aussi fortement impliqué dans des associations et notamment une communauté professionnelle qui réfléchit à un tourisme différent pour demain. Son expérience en passant par l’entrepreneuriat et le terrain, permettra à FlockEO d’avoir une écoute pertinente aux besoins des professionnels du tourisme.

Les clients de MURMURATION opèrent dans divers pays à travers le monde : France, Portugal, Equateur, Sri Lanka, Brésil, etc. La portée internationale et les enjeux liés à l’environnement et au secteur du tourisme promettent des challenges à relever pour la start-up toulousaine.

Flockeo, la plateforme mondiale dédiée au tourisme durable

Depuis quelques années les impacts sociaux et environnementaux du tourisme sont contestés par de plus en plus de personnes. Que ce soit pour les relations tendues entre touristes et population locale dans des zones de surtourisme ou pour le coût écologique des voyages les critiques se multiplient. 

Pourtant, le secteur du tourisme continu de croitre à un rythme moyen de 4% par an accentuant encore plus ses effets pervers. Les voyageurs refusant de sacrifier leurs vacances malgré leurs convictions. 

Cependant, les acteurs touristiques semblent prendre conscience des conséquences de leur activité et mettent en place des initiatives afin de limiter leur impact. Certaines entreprises se sont même créées avec comme créneau le tourisme durable. Meilleure répartition des revenus du tourisme, plus d’immersion, compensation carbone… Acteurs historiques comme nouveaux entrants, chacun a sa méthode pour convaincre les voyageurs. 

MURMURATION interviendra lors de la table ronde de la commission e-tourisme de La Mêlée numérique le jeudi 16 janvier à 18h30, inscription gratuite
HOTEL ALBERT 1ER – 8 rue Rivals à Toulouse

Inscription à la table ronde Tourisme Durable
Article La Gazette du Midi, Murmuration, ©La Gazette du Midi
Flockeo, les adresses du tourisme durable

#Innovation : Vous voulez découvrir un professionnel qui travaille pour le secteur du tourisme ?

Ne manquez pas le Campus de l’innovation touristique, un évènement majeur pour découvrir les dernières innovations du secteur touristique

Quand Innovation rime avec tourisme durable ! La nature et le bon entretien d’une destination touristique sont des atouts majeurs pour fidéliser les clients, les sensibiliser aux enjeux du tourisme et en attirer des nouveaux. A l’inverse, un site détérioré peut courir à sa perte ainsi que les professionnels qui y travaillent.

Schéma du développement durable, avec les objectifs durables de l'ONU, ©Murmuration
Carte du tourisme du site de Flockeo, ©Flockeo, ©Murmuration

Chez MURMURATION SAS , nous avons développé une solution web, FLOCKEO, qui combine des études environnementales et une plateforme web dans le but de proposer des indicateurs pour gérer une destination touristique, la faire connaître et rendre visible le travail quotidien des pros du voyage qui s’engagent.

DÉCOUVREZ LA PLATEFORME DU TOURISME DURABLE FLOCKEO

La plateforme Flockeo propose une approche innovante dans la construction du circuit touristique : Les voyageurs deviennent leurs propres guides en choisissant des destinations durables !

Notre approche s’inspire du système d’indicateurs ETIS de la Commission Européenne, mis au point pour évaluer la durabilité des destinations touristiques. En combinant des données satellites et statistiques, l’indicateur Flockeo permet d’évaluer la pression des activités humaines sur l’environnement. Grâce à une carte interactive, les internautes peuvent zoomer sur les destinations qui les intéressent et connaître l’indice de la région concernée. A travers une palette de couleurs, ils pourront aisément évaluer l’impact des activités humaines à travers 3 critères : le potentiel écosystémique, les risques liés à l’eau et les processus d’urbanisation.

Carte du site Flockeo, ©Flockeo, ©Murmuration
La science est une source profonde de spiritualité. Les satellites pour vous montrer les couleurs du monde !

Flockeo prévoit de référencer 2000 professionnels du voyage durable d’ici la fin d’année 2020.

Cette approche inclusive est possible grâce aux données satellites. Combinées avec diverses données issues des autorités locales voire du grand public (par exemple les statistiques de tourisme), il est possible d’envisager un tourisme durable à grande échelle. Les données satellites sont des données factuelles et d’une richesse inestimable car elles permettent de remonter dans le temps, d’identifier les problèmes mais également les solutions et de prévoir des évolutions futures.

A travers cette plateforme, notre désir est de créer un écosystème mondial qui favoriserait les pratiques durables grâce à la mise en relation de tous les acteurs du tourisme. Qu’ils s’agissent d’hôtels, d’agences de voyages, de restaurants, de guides, des offices de tourisme, de parcs nationaux, d’associations, ils ont besoin de se faire connaître et de rendre visible leurs actions. Ce sont des choix qui demandent des investissements importants. Les mettre en valeur dans notre plateforme est notre mission première afin qu’ils puissent consacrer leurs temps et leurs budgets aux actions concrètes. 

Le tourisme durable est associé aux problématiques environnementales mais pas uniquement. Il rassemble tous les aspects du développement durable et concerne également la responsabilité sociale des entreprises. Pour un professionnel du voyage, il s’agit de maintenir un “esprit du lieu” qui valorise les caractéristiques géographiques d’une destination à travers sa biodiversité, sa richesse culturelle, son héritage et le bien-être des habitants du lieu

MURMURATION SAS rejoint l’ESA BIC Sud France, dont la vocation est de soutenir la création d’entreprises et start-ups ayant un lien avec le domaine spatial.  L’ESA BIC Sud France est l’un des 22 incubateurs de l’Agence Spatiale Européenne. Couvrant les régions Occitanie-Pyrénées / Méditerranée, Nouvelle-Aquitaine, PACA et AuvergneRhône-Alpes, l’ESA BIC Sud France a soutenu, depuis sa création en 2013, plus de 75 entreprises.

Il n’y a pas que les voyages spatiaux pour combiner les notions « spatial » et « tourisme ». Le spatial peut être un outil puissant dans l’élaboration de stratégies adéquates pour contrer les effets du surtourisme et évaluer l’impact environnemental sur les destinations touristiques.

MURMURATION SAS a vocation de fournir des services B2B et de conseil dans le domaine du tourisme, sous la forme d’analyses personnalisées et d’une plateforme de visualisation, Flockeo, basées sur des systèmes d’observation de la terre.

Combinées avec diverses données issues des autorités locales voire du grand public (par exemple les statistiques de tourisme), il est possible de mettre en place des indicateurs de pression environnementale à l’échelle mondiale. En effet, l’observation d’une zone dédiée sur la base de données satellites permet de donner des indications fiables et transparentes. Les données satellites sont des données factuelles et d’une richesse inestimable car elles permettent de remonter dans le temps, d’identifier les problèmes mais également les solutions et de prévoir des évolutions futures.


Exemple imagé du phénomène de murmuration, ©Murmuration

Le terme « Murmuration » décrit le phénomène par lequel les étourneaux se rassemblent spontanément dans les airs pour faire face à un prédateur.

Face à la croissance exponentielle du tourisme de masse et ses effets néfastes sur l’environnement, la démarche de MURMURATION SAS est similaire : créer un écosystème d’acteurs engagés du monde du tourisme afin de mieux mesurer la pression environnementale sur les destinations populaires et d’en limiter les impacts, dans un contexte de dérèglement climatique avéré. Il s’agit en somme de créer les conditions pour le développement d’un tourisme durable et raisonné !


La mission de MURMURATION SAS est d’accompagner les professionnels du tourisme au travers de
3 axes :

étudier l’impact environnemental de sites touristiques,

Sensibiliser la communauté au tourisme durable et

valoriser l’engagement des collectivités sur les actions sociales et environnementales

6 nouvelles start-up rejoignent l’ESA BIC SUD FRANCE

Image copyright ImaginEarth

Le voyage responsable est un voyage d’espoir qui permet de rencontrer l’autre et de découvrir de nouvelles contrées tout en respectant la biodiversité des lieux visités.

MURMURATION SAS travaille actuellement sur la plateforme web FLOCKEO afin de proposer aux voyageurs et aux professionnels du voyage une carte du monde pour connaitre l’impact environnemental sur les destinations.


Flockeo Map over Pacific Islands, ©Flockeo

Le baromètre FLOCKEO prend en compte 3 indicateurs essentiels utilisant des données satellites pour évaluer l’empreinte écologique sur les destinations touristiques.

#1 Qualité de la biodiversité

L’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN)  est l’une des principales organisations mondiales consacrées à la protection et à la préservation de la nature. Le baromètre FLOCKEO prend en compte les données des programmes de protection au niveau international, national et/ou régional ainsi que les contrôles mis en place pour s’assurer de leur efficacité.

#2 Pression sur l’eau

Les données satellites combinées à d’autres sources de données permettent d’estimer les risques liés à l’eau. Le baromètre FLOCKEO prend en compte la quantité, la qualité, ainsi que l’existence et la pertinence des infrastructures mises en place pour une meilleur gestion de l’eau à travers le monde.

#3 Densité des populations

L’indicateur permet de spécifier des zones peu denses ainsi que des tissus urbains très denses en combinant plusieurs données, dont les données satellites. Le baromètre FLOCKEO permet ainsi de guider les voyageurs vers des zones au tissu urbain plus ou moins denses et de créer leur propre “voie verte” durant des itinéraires de voyages.


J-3 avant la sortie officielle du site FLOCKEO


Réchauffement climatique, pollution, dégradation des sites culturels, déforestation … les effets du surtourisme sur l’environnement et les populations peuvent être dramatiques.


Climate-KIC logo

MURMURATION fait partie des start-up qui ont rejoint le programme d’accélération de Climate-Kic France. Ce programme est destiné à toutes les start-up motivées et engagées à résoudre les problématiques liées aux changements climatiques. Grâce à Flockeo, nous souhaitons mettre en place une approche inclusive !

Le surtourisme, la surfréquentation des sites et la sous-fréquentation d’autres sites qui, pourtant, ont mis en place les infrastructures nécessaires sont critiques pour les professionnels du voyage qui voient leur “outil de travail” se détériorer ou à l’inverse méconnu. MURMURATION a développé une solution qui combine des études environnementales et une plateforme web, Flockeo, dans le but de proposer des indicateurs fiables pour gérer une destination touristique, la faire connaître et rendre visible le travail quotidien des pros du voyage qui s’engagent.


#1 Une menace pour le patrimoine culturel

Certains lieux ne sont pas adaptés pour recevoir un trop grand nombre voyageurs. À Venise, par exemple chaque année des millions de visiteurs pour quelques dizaine de milliers de vénitiens qui y vivent. L’Unesco a d’ailleurs inscrit la ville sur la liste des patrimoines mondiaux en péril. Ce fut le cas égalementpour la ville de Dubrovznik, en Croatie, l’été dernier.

#2 Surconsommation des ressources et production de déchets

Les besoins en eau, pour remplir les piscines dans les hôtels par exemple, et en énergie fossile, pour climatiser par exemple dans des pays où les ressources sont très limitées peut créer des problématiques majeures. Les pays de la Méditerranée sont les plus exposées car la plupart d’entre eux favorisent un tourisme de masse sans mettre en oeuvre les infrastructures nécessaires.

#3 Destruction des écosystèmes 

L’exemple le plus tristement célèbre est la fameuse plage Maya Bay du film « The Beach » avec Leonardo Di Caprio. Cette plage thaïlandaise a été fermée par les autorités thaïlandaises jusqu’en 2021 pour permettre aux récifs coralliens de se reformer et ainsi empêcher l’érosion de la baie. Les dommages sur l’écosystème naturel de cette baie sont tels qu’il a fallu interdire la plage aux bateaux à moteur et aux touristes.

#4 Pollution de l’air

La croissance du tourisme d’ici à 2050 aura pour effet de multiplier par 2 la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre. L’empreinte carbone du tourisme est générée par les transports mais également par la nécessité de produire tous ce dont les touristes ont besoin sur leu lieu de vacances. Les deux villes touristiques, Jakarta et Denpasar, à Bali sont parmi les villes les plus polluées au monde.

Les images satellites sont un outil puissant pour observer et alerter. Mandaté par la Commission Européenne, l’ESA (Agende Spatiale Européenne) a mis en oeuvre les satellites Sentinel, vigiles de la planète. Grâce au programme Copernicus, il est possible de détecter des pollutions hydrocarbures et de tout mettre en oeuvre pour découvrir l’origine de cette catastrophe de grande ampleur.

Chez MURMURATION, nous attestons de la situation catastrophique que vit en ce moment le Brésil. Grâce aux données satellites Sentinel, nous sommes en mesure de détecter des pollutions hydrocarbures au large des côtes brésiliennes situées à l’Est, dans l’état de Bahia.

Une nappe de pétrole visible sur une image radar satellite Sentinel 1

Des nappes de pétrole sont observées sur une étendue de 20km, ce qui correspond à 800 terrains de Tennis !

Observation spatiale des cotes brésiliennes et des nappes de pétrole, 2019, ©Copernicus, ©Murmuration

Les images radar Sentinel 1 du programme Copernicus doivent fournir l’imagerie de tout temps (nuit, couverture nuageuse,…) permettant ainsi le traitement des situations d’urgence (catastrophes naturelles,…) et le suivi environnemental (banquise, forêts, glissement de terrain, …).

Une nappe de pétrole visible sur une image optique satellite Sentinel 3

Une étendue d’environ 10 km de nappes de pétrole a été observée au large de Açu de Torre … ce qui correspond à près de 400 terrains de Tennis !

Observation spatiale des cotes brésiliennes et des nappes de pétrole, 2019, ©Copernicus, ©Murmuration

Les images satellites Sentinel 3 OLCI (Ocean and Land Color Instrument) permettent, grâce à des niveaux de couleurs (bandes spectrales), de mesurer l’état des océans (courant, vie marine…) et des zones côtières (pollution, courant…).


La marée noire brésilienne est une catastrophe écologique sans précédent avec un impact à court, moyen et long terme, sur la faune et la flore ainsi que l’économie du pays. Les écosystèmes marins se retrouvent englués tandis que l’économie du pays peut être grandement affectée. les plages brésiliennes, réputées comme étant les plus belles plages du monde et les plus touristiques, risquent d’être désertées par les voyageurs. Le secteur du tourisme est déjà fortement impacté par la situation mais le plus grave est à venir. Le nettoyage s’avère être quasi-impossible dans les conditions actuels.