La plateforme Flockeo propose une approche innovante dans la construction du circuit touristique : Les voyageurs deviennent leurs propres guides en choisissant des destinations durables !
Notre approche s’inspire du système d’indicateurs ETIS de la Commission Européenne, mis au point pour évaluer la durabilité des destinations touristiques. En combinant des données satellites et statistiques, l’indicateur Flockeo permet d’évaluer la pression des activités humaines sur l’environnement. Grâce à une carte interactive, les internautes peuvent zoomer sur les destinations qui les intéressent et connaître l’indice de la région concernée. A travers une palette de couleurs, ils pourront aisément évaluer l’impact des activités humaines à travers 3 critères : le potentiel écosystémique, les risques liés à l’eau et les processus d’urbanisation.
Cette approche inclusive est possible grâce aux données satellites. Combinées avec diverses données issues des autorités locales voire du grand public (par exemple les statistiques de tourisme), il est possible d’envisager un tourisme durable à grande échelle. Les données satellites sont des données factuelles et d’une richesse inestimable car elles permettent de remonter dans le temps, d’identifier les problèmes mais également les solutions et de prévoir des évolutions futures.
A travers cette plateforme, notre désir est de créer un écosystème mondial qui favoriserait les pratiques durables grâce à la mise en relation de tous les acteurs du tourisme. Qu’ils s’agissent d’hôtels, d’agences de voyages, de restaurants, de guides, des offices de tourisme, de parcs nationaux, d’associations, ils ont besoin de se faire connaître et de rendre visible leurs actions. Ce sont des choix qui demandent des investissements importants. Les mettre en valeur dans notre plateforme est notre mission première afin qu’ils puissent consacrer leurs temps et leurs budgets aux actions concrètes.
Le tourisme durable est associé aux problématiques environnementales mais pas uniquement. Il rassemble tous les aspects du développement durable et concerne également la responsabilité sociale des entreprises. Pour un professionnel du voyage, il s’agit de maintenir un “esprit du lieu” qui valorise les caractéristiques géographiques d’une destination à travers sa biodiversité, sa richesse culturelle, son héritage et le bien-être des habitants du lieu
MURMURATION SAS rejoint l’ESA BIC Sud France, dont la vocation est de soutenir la création d’entreprises et start-ups ayant un lien avec le domaine spatial. L’ESA BIC Sud France est l’un des 22 incubateurs de l’Agence Spatiale Européenne. Couvrant les régions Occitanie-Pyrénées / Méditerranée, Nouvelle-Aquitaine, PACA et AuvergneRhône-Alpes, l’ESA BIC Sud France a soutenu, depuis sa création en 2013, plus de 75 entreprises.
Il n’y a pas que les voyages spatiaux pour combiner les notions « spatial » et « tourisme ». Le spatial peut être un outil puissant dans l’élaboration de stratégies adéquates pour contrer les effets du surtourisme et évaluer l’impact environnemental sur les destinations touristiques.
MURMURATION SAS a vocation de fournir des services B2B et de conseil dans le domaine du tourisme, sous la forme d’analyses personnalisées et d’une plateforme de visualisation, Flockeo, basées sur des systèmes d’observation de la terre.
Combinées avec diverses données issues des autorités locales voire du grand public (par exemple les statistiques de tourisme), il est possible de mettre en place des indicateurs de pression environnementale à l’échelle mondiale. En effet, l’observation d’une zone dédiée sur la base de données satellites permet de donner des indications fiables et transparentes. Les données satellites sont des données factuelles et d’une richesse inestimable car elles permettent de remonter dans le temps, d’identifier les problèmes mais également les solutions et de prévoir des évolutions futures.
Le terme « Murmuration » décrit le phénomène par lequel les étourneaux se rassemblent spontanément dans les airs pour faire face à un prédateur.
Face à la croissance exponentielle du tourisme de masse et ses effets néfastes sur l’environnement, la démarche de MURMURATION SAS est similaire : créer un écosystème d’acteurs engagés du monde du tourisme afin de mieux mesurer la pression environnementale sur les destinations populaires et d’en limiter les impacts, dans un contexte de dérèglement climatique avéré. Il s’agit en somme de créer les conditions pour le développement d’un tourisme durable et raisonné !
étudier l’impact environnemental de sites touristiques,
Sensibiliser la communauté au tourisme durable et
valoriser l’engagement des collectivités sur les actions sociales et environnementales
Image copyright ImaginEarth
MURMURATION SAS travaille actuellement sur la plateforme web FLOCKEO afin de proposer aux voyageurs et aux professionnels du voyage une carte du monde pour connaitre l’impact environnemental sur les destinations.
Le baromètre FLOCKEO prend en compte 3 indicateurs essentiels utilisant des données satellites pour évaluer l’empreinte écologique sur les destinations touristiques.
L’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) est l’une des principales organisations mondiales consacrées à la protection et à la préservation de la nature. Le baromètre FLOCKEO prend en compte les données des programmes de protection au niveau international, national et/ou régional ainsi que les contrôles mis en place pour s’assurer de leur efficacité.
Les données satellites combinées à d’autres sources de données permettent d’estimer les risques liés à l’eau. Le baromètre FLOCKEO prend en compte la quantité, la qualité, ainsi que l’existence et la pertinence des infrastructures mises en place pour une meilleur gestion de l’eau à travers le monde.
L’indicateur permet de spécifier des zones peu denses ainsi que des tissus urbains très denses en combinant plusieurs données, dont les données satellites. Le baromètre FLOCKEO permet ainsi de guider les voyageurs vers des zones au tissu urbain plus ou moins denses et de créer leur propre “voie verte” durant des itinéraires de voyages.
Réchauffement climatique, pollution, dégradation des sites culturels, déforestation … les effets du surtourisme sur l’environnement et les populations peuvent être dramatiques.
MURMURATION fait partie des start-up qui ont rejoint le programme d’accélération de Climate-Kic France. Ce programme est destiné à toutes les start-up motivées et engagées à résoudre les problématiques liées aux changements climatiques. Grâce à Flockeo, nous souhaitons mettre en place une approche inclusive !
Le surtourisme, la surfréquentation des sites et la sous-fréquentation d’autres sites qui, pourtant, ont mis en place les infrastructures nécessaires sont critiques pour les professionnels du voyage qui voient leur “outil de travail” se détériorer ou à l’inverse méconnu. MURMURATION a développé une solution qui combine des études environnementales et une plateforme web, Flockeo, dans le but de proposer des indicateurs fiables pour gérer une destination touristique, la faire connaître et rendre visible le travail quotidien des pros du voyage qui s’engagent.
Certains lieux ne sont pas adaptés pour recevoir un trop grand nombre voyageurs. À Venise, par exemple chaque année des millions de visiteurs pour quelques dizaine de milliers de vénitiens qui y vivent. L’Unesco a d’ailleurs inscrit la ville sur la liste des patrimoines mondiaux en péril. Ce fut le cas égalementpour la ville de Dubrovznik, en Croatie, l’été dernier.
Les besoins en eau, pour remplir les piscines dans les hôtels par exemple, et en énergie fossile, pour climatiser par exemple dans des pays où les ressources sont très limitées peut créer des problématiques majeures. Les pays de la Méditerranée sont les plus exposées car la plupart d’entre eux favorisent un tourisme de masse sans mettre en oeuvre les infrastructures nécessaires.
L’exemple le plus tristement célèbre est la fameuse plage Maya Bay du film « The Beach » avec Leonardo Di Caprio. Cette plage thaïlandaise a été fermée par les autorités thaïlandaises jusqu’en 2021 pour permettre aux récifs coralliens de se reformer et ainsi empêcher l’érosion de la baie. Les dommages sur l’écosystème naturel de cette baie sont tels qu’il a fallu interdire la plage aux bateaux à moteur et aux touristes.
La croissance du tourisme d’ici à 2050 aura pour effet de multiplier par 2 la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre. L’empreinte carbone du tourisme est générée par les transports mais également par la nécessité de produire tous ce dont les touristes ont besoin sur leu lieu de vacances. Les deux villes touristiques, Jakarta et Denpasar, à Bali sont parmi les villes les plus polluées au monde.
Alors que la grève mondiale contre le changement climatique a commencé depuis quelques jours à travers le monde, nous examinons à MURMURATION SAS l’impact croissant de deux problèmes de société cruciaux en termes de surtourisme – qu’on peut découvrir via l’étude de cas de BALI.
Le surtourisme est devenu une question cruciale pour le secteur du tourisme. Ajoutez à cela, les effets du changement climatique posent des problématiques d’envergure, causées par l’homme et qui agissent directement sur nos vies quotidiennes et sur l’avenir.
À l’heure actuelle, nous proposons de contrer le défi du surtourisme grâce à l’utilisation des données satellites. Prenons l’exemple de l’Indonésie : Comment une étude de cas sur l’impact environnemental peut contribuer à faire évoluer le secteur touristique à Bali ?
Bali est une île indonésienne célèbre pour ses montagnes volcaniques boisées, ses rizières, ses plages et ses récifs coralliens. Malheureusement, celle-ci souffre d’un surtourisme en particulier au sud de l’île. Les constructions s’accélèrent au détriment de la nature et de la vie locale et les côtes touristiques très animées ne profitent pas tant que cela aux locaux en terme de développement économique.
La carte ci-dessus permet de donner quelques pistes pour privilégier le tourisme durable, véritable vecteur d’amour et de paix entre les cultures.
La petite ville de Munduk offre d’explorer la région intérieure de Bali. Les habitants de Munduk sont moins habitués à croiser des touristes mais il reste très enthousiaste à la rencontre et à échanger avec des étrangers. La nature autour de Munduk est magnifique et permet de belles échappées. De nombreux chemins de randonnées partent de Munduk et les collines environnantes deviennent très vite accessibles. Il y a de superbes balades à faire en forêt avec de belles cascades et des vues imprenables sur des terrasses de rizière à l’ouest de la ville. Des petits restaurants indonésiens appelés « warung », très simple et bon marché permettent aux indonésiens et aux touristes de profiter de la gastronomie locale. Le voyageur devient un acteur actif de son voyage en choisissant de se rendre là où sa présence va être source de rencontres et de partage. La carte ci-dessus permettrait d’éviter les erreurs faites par le passé et de proposer une gestion touristique durable en prenant en compte les besoins en eau, la mise en place des infrastructures nécessaires à l’hébergement mais aussi à la gestion des déchets et aux transports au bénéfice des riverains également.
L’Indonésie représente la troisième forêt tropicale du monde, encore plus menacée que l’Amazonie et régulièrement ravagée par les flammes. Chaque minute, c’est une surface équivalente à six terrains de football qui est déboisée selon le magazine Géo. Le parc national West Bali est un exemple de préservation : 160 espèces d’oiseaux ont été répertoriées dans le parc, dont le quasi éteint Bali Starling (Leucopsar rothschildi ), la seule espèce de vertébré endémique de Bali, l’icône de la faune de Bali. C’est d’ailleurs la raison principale pour laquelle ce parc national a été créé en 1941.
En 2001, on estimait qu’à peine six étourneaux auraient survécu dans la nature, tous dans ce parc. Depuis lors, les efforts de reproduction en captivité et de réintroduction se sont poursuivis à un rythme soutenu, mais les pressions du braconnage restent un problème majeur. Dans cette optique, un deuxième programme de réintroduction a été lancé dans les régions isolées de Nusa Penida, au large de la plage de Sanur, en 2004.
Le secteur du tourisme subit une transformation digitale de grande ampleur. Le web et les médias sociaux ont fondamentalement changé la façon dont les entreprises font des affaires et la dont les gens se connectent entre eux. Au coeur de la transformation numérique, il ne s’agit pas seulement d’une évolution technologique mais d’une transition sociale qui opère. Voyager est l’une des activités qu’une personne choisit de réaliser dans le but de changer son rapport au monde et de découvrir de nouvelles perspectives. C’est aussi une activité à la base d’un des secteurs économiques les plus importants : le tourisme représente 10% du PIB mondial.
Les utilisateurs qui créent leur propre contenu de voyage sont désormais les sources de référence principales pour les informations de voyage. Près de 2,4 milliards de personnes utilise un smartphone en 2017, une augmentation de 10,8%. 1/3 de la population mondiale a adopté l’usage du téléphone portable ce qui a considérablement augmenté la quantité et le type de contenu généré par les utilisateurs, y compris dans le secteur du tourisme.
De nombreux canaux de médias sociaux ont été lancés durant la décennie passée, Instagram, Pinterest, SinaWeibo et Snapchat pour n’en citer que quelques-uns. Ces plateformes ont mis en place des fonctionnalités qui permettent aux utilisateurs d’inclure le nom et coordonnées géographiques des endroits où ils se trouvent et des voyages qu’ils réalisent. Un tournant majeur dans le partage d’expérience, celui-ci se fait dorénavant en temps réels et peut avoir des conséquences immédiates sur les destinations touristiques. 22% des voyageurs utilisent les contenus de leurs proches pour choisir leur futur destination.
D’après « Think with Google », 85% des voyageurs décident des activités seulement après être arrivés à destination. La démocratisation des médias a abaissé le coûts et les obstacles techniques en marketing et communication. Cela offre de nouvelles opportunités pour les pays à faible revenu ou acteurs les plus petits dans le tourisme. Ils peuvent ainsi développer leur présence sur la toile, utiliser de nouvelles sources de données et communiquer directement avec les voyageurs.
le tourisme représente plus de 10% du PIB mondial et 7% de l’ensemble des activités de commerce international. Avec 6,1 milliards de dollars de recettes, le tourisme est la troisième exportation mondiale après les produits chimiques et les carburants et se classe devant les produits automobiles.
Enfin , le tourisme est une aide au développement local lorsque celui-ci entraîne des améliorations en terme d’infrastructures, telles que les transports ( aéroports, routes, réseaux ferroviaires), l’aménagement du territoire en matière d’eau potable et d’énergie, les services médicaux, les réseaux de téléphonie mobile et la sécurité qui sont appréciés par les touristes et les habitants.
La croissance inclusive du secteur touristique influe sur d’autres secteurs. En effet, le tourisme dépend d’une large chaîne d’approvisionnement, qui comprend les prestataires de transport, les interprètes, l’hébergement, les producteurs agricoles, la restauration, l’énergie, l’approvisionnement en eau, la préservation des patrimoines culturels, les arts et les artisanats, la construction des bâtiments et leurs entretiens, la préservation de la biodiversité et de la faune sauvage. Grâce à cette approche inclusive, le tourisme peut bénéficier à un grand nombre de personnes.
De plus, l’enjeu est considérable pour les populations urbaines et rurales. D’ici 2050, la population urbaine augmentera pour atteindre 66%, soit six milliards de personnes, avec une croissance concentrée en Asie et en Afrique. De nombreuses villes continueront à fonder leur croissance économique sur le tourisme et son potentiel de création d’emplois, d’amélioration des infrastructures. Les communautés rurales quant à elles attirent des investissements pour promouvoir les régions rurales et leur permettre également de profiter des bénéfices du tourisme.
Le tourisme Vert est en forte augmentation. Non seulement il augmente la valeur de préservation de la Nature mais il permet surtout de générer des fonds utiles à sa conservation. Une enquête réalisée par UNWTO a constaté que le tourisme d’observation de la faune sauvage représente 80% du total des ventes de voyage annuel en Afrique, et cette part ne fait que croître. L’impact économique des activités liées à la nature et à la faune motive les populations locales a joué un rôle actif dans la conservation de la biodiversité et de prévenir du braconnage.
Les politiques de soutien à l’écotourisme, ou tourisme vert, permettent de recevoir des contributions financières pour la préservation de la biodiversité, des réservoirs d’eau et pour contribuer à réduire les émissions de CO2. Enfin, le tourisme est souvent un secteur innovateur en terme de consommation durable et de sensibilisation au changement climatique. Il y a de nombreux exemples de stations touristiques introduisant les énergies éolienne et solaire, l’agriculture biologique et la pêche durable.
Le tourisme culturel est un segment important du tourisme et les dépenses des visiteurs en billets d’entrée, guides et souvenirs contribuent au capital nécessaire à la protection de sites importants. Le programme d’UNWTO « Route de la soie », qui regroupe 33 états, en est un exemple remarquable.
Le patrimoine culturel immatériel, à travers la musique, les arts du spectacle et les traditions orales peut également être revitalisé ou protégé par le tourisme. Les communautés locales organisent ainsi des excursions culturelles dont le but est de partager la diversité culturelle, une richesse inestimable pour les voyageurs qui en ont conscience
Le tourisme peut être un moyen efficace de faire participer les visiteurs à la philanthropie. Le tourisme social et solidaire permet de faire participer les visiteurs aux vies locales, de s’imprégner des cultures locales et de faire preuve d’empathie. Car les voyages permettent aussi de favoriser la création de liens familiaux, de réflexions sur soi-même, sur la Vie et sur l’Amour.
Le tourisme peut servir d’outil pour se relever après un conflit important. Le Rwanda est l’un des exemples les plus frappants. Devenu une des destinations au monde basée sur le tourisme Vert, la priorité donnée par le gouvernement rwandais au développement durable porte ses fruits. Le développement du tourisme durable a non seulement apporté de nouveaux modèles d’emploi inclusifs, il soutient la croissance et amélioration les infrastructures dans le pays, et contribue ainsi à la stabilisation post-conflit.
Pour en savoir plus:
– L’étude de la Banque Mondiale : 20 Reasons Sustainable Tourism Counts for Development
– Le programme de UNWTO « Route de la soie »
– Geo.fr, Rwanda : le nouvel eldorado touristique
Les #SDGsTourismTalks s’appuient sur les recommandations stratégiques du rapport effectué par l’organisme internationale des Nations Unies UNWTO sur l’intégration de la consommation et de la production durable dans les politiques touristiques. Ce rapport sur le tourisme durable offre aux États membres une occasion de diffuser leurs efforts et leur engagement à élaborer des politiques touristiques durables et à assurer leur mise en œuvre effective.
Dans le cadre des discussions sur les politiques de tourisme durable, les ministres du Tourisme de plusieurs pays ont partagé leur vision de la mise en œuvre des politiques touristiques et de la contribution du secteur du tourisme à la réalisation des objectifs ODD, l’objectif n°12 étant relatif à la consommation et à la production durable.
Vous ne pouvez pas gérer ce que vous ne pouvez pas mesurer!
Cinq indicateurs principaux sont décrits et sont également liés à l’ODD n°13 de l’action pour le climat:
Pour en savoir plus sur le rapport dédié au tourisme durable (en anglais) : UNWTO efficiency resources in tourism
Quel facteur essentiel dans votre stratégie de croissance et de développement durable ?
Les données spatiales !
La commission e-tourisme de La Melee Numérique a organisé à Toulouse, un afterwork le mardi 4 juin 2019 sur le thème « Comment répondre aux attentes des voyageurs de 2030 ? ». Une très belle photo de Henrique Ferreira pour illustrer les propos qui se sont tenus hier soir durant la table ronde e-tourisme organisé à Toulouse.
Le profil du voyageur est de plus en plus insaisissable pour la simple et bonne raison qu’il n’y a pas de profil type. Pourtant, Certaines grandes tendances méritent d’être citées. Benoit Auvray , Responsable Etudes & Développement à l’Agence d’Attractivité de Toulouse Métropole nous décrit le voyageur de 2030 comme un découvreur, curieux d’apprendre sur les régions qu’il visite. Sensible à l’instant présent, il va là où l’information se trouve, le plus rapidement possible et sans intermédiation. Il est individualiste dans la mesure où il recherche une expérience unique de voyage. Enfin, le tourisme durable est un critère de plus en plus important. Soucieux de son impact environnemental et sur les populations locales, il souhaite privilégier des circuits touristiques dans ce sens.
Le digital est un outil indispensable et peut répondre à bien des problématiques auxquelles les voyageurs font face. Thibault Descombes, fondateur et CEO de la start-up Flybot nous prouve qu’avec une utilisation judicieuse des technologies numériques, il est possible de répondre aux défis de demain. L’activité conversationnelle générée par les chatbots est un atout indéniable dans le secteur du tourisme. Plus qu’un comparateur de vol, Flybot se meut également en conseiller virtuel pour aider le voyageur à trouver l’information clé.
Pierrick Lepertel de la Direction Développement Extra Aéronautique à l’aéroport de Toulouse-Blagnac nous invite à revoir également nos modes de fonctionnement pour être plus agile. L’agilité n’est pas seulement une compétence technique mais une culture du changement qui permettra aux organisations publiques et privés, dans le secteur du tourisme entre autres, à élaborer des stratégies d’adaptation aux logiques des usagers. Ces derniers sont de plus en plus autonomes dans leurs processus de décision et d’achats et accordent une grande importance aux recommandations des autres voyageurs.
Enfin, Emmanuel Hilaire, Directeur de l’Hôtel Albert 1er à Toulouse nous apporte un témoignage éclairant sur la façon dont aujourd’hui les hôtels indépendants se remettent en question face à la désintermédiation des grandes plateformes collaboratives comme Airbnb, Booking, etc. « Le contact humain fait partie du voyage ». Etre un bon hôtelier, ce n’est pas seulement proposer un hébergement, c’est également conseiller en séjour ses visiteurs et leur proposer une expérience authentique d’hospitalité.
« 70% des touristes à travers le monde ne visitent que 10% des destinations mondiales« , c’est l’un des chiffres que nous retiendrons durant cette table ronde. Alors que certaines zones souffrent du sur-tourisme, d’autres sont complètement boudés par les touristes. Il est certain que le tourisme se réinvente et laisse place à une approche plus inclusive qui permet de gérer les flux touristiques sans avoir à mettre en place des contraintes. Pourtant, certains pays se voient obligés de mettre en place des quotas de visites, voir de faire payer l’entrée à une ville comme le démontre l’exemple du surtourisme à Venise. Le sur-tourisme est une réalité pourtant il existe plusieurs moyens de contrer ses effets pervers et de permettre au secteur touristique de se développer durablement.