MURMURATION SAS imagine des solutions pour le tourisme de demain.
Le terme « Murmuration » décrit le phénomène par lequel les étourneaux se rassemblent spontanément dans les airs pour faire face à un prédateur. Face à la croissance exponentielle du tourisme de masse et ses effets néfastes sur l’environnement, la démarche de MURMURATION SAS est similaire : créer un écosystème d’acteurs engagés du monde du tourisme afin de mieux mesurer la pression environnementale sur les destinations populaires et d’en limiter les impacts, dans un contexte de dérèglement climatique avéré. Il s’agit en somme de créer les conditions pour le développement d’un tourisme durable et raisonné !

Octobre 2018, Les philippines rouvrent Boracay, une île paradisiaque souillée auparavant par le tourisme de masse. Décembre 2018, la célèbre île thaïlandaise Koh Phi Phi manque d’eau à cause du nombre de touristes. Avril 2019, Dubrovnik tente de juguler un trop plein de touristes. Juin 2019, les décès sur les pentes de l’Everest augmentent à cause du surtourisme… La liste des exemples qui démontrent les effets du tourisme de masse est malheureusement encore très longue.

Sur-fréquentation ? Mauvaise gestion touristique ? Il vaut mieux en tout cas prévenir que guérir. Car si le tourisme est responsable de 8% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (d’après l’étude Allenvi 2019), il est aussi un catalyseur socioéconomique et un facteur de préservation de l’environnement grâce au développement de nouvelles tendances telles que le tourisme durable. Une solution pour gérer durablement des lieux propices au tourisme : les données satellites

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Le terme « Murmuration » décrit le phénomène par lequel les étourneaux se rassemblent spontanément dans les airs pour faire face à un prédateur. Face à la croissance exponentielle du tourisme de masse et ses effets néfastes sur l’environnement, la démarche de MURMURATION SAS est similaire : créer un écosystème d’acteurs engagés du monde du tourisme afin de mieux mesurer la pression environnementale sur les destinations populaires et d’en limiter les impacts, dans un contexte de dérèglement climatique avéré. Il s’agit en somme de créer les conditions pour le développement d’un tourisme durable et raisonné !

Octobre 2018, Les philippines rouvrent Boracay, une île paradisiaque souillée auparavant par le tourisme de masse. Décembre 2018, la célèbre île thaïlandaise Koh Phi Phi manque d’eau à cause du nombre de touristes. Avril 2019, Dubrovnik tente de juguler un trop plein de touristes. Juin 2019, les décès sur les pentes de l’Everest augmentent à cause du surtourisme…

La liste des exemples qui démontrent les effets du tourisme de masse est malheureusement encore très longue. Sur-fréquentation ? Mauvaise gestion touristique ? Il vaut mieux en tout cas prévenir que guérir. Car si le tourisme est responsable de 8% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (d’après l’étude Allenvi 2019), il est aussi un catalyseur socioéconomique et un facteur de préservation de l’environnement grâce au développement de nouvelles tendances telles que le tourisme durable. 

Une solution pour gérer durablement des lieux propices au tourisme :
les données satellites

Il est de la responsabilité de tous les acteurs de contribuer à sauvegarder les lieux qui nous font rêver durant nos voyages. Les touristes, les professionnels du tourisme, les élus locaux, les associations et ONGs, les gouvernements, … Tous doivent collaborer afin que l’activité touristique puisse être une réelle promesse de développement économique et social, tout en préservant la biodiversité et la vie locale dans une démarche durable. 

Voir l’étude de cas : Bali, un tourisme en plein essor. Comment faire face à la pression environnementale ?


Cette approche inclusive est possible grâce aux données satellites. Combinées avec diverses données issues des autorités locales voire du grand public (par exemple les statistiques de tourisme), il est possible de mettre en place des indicateurs de pression environnementale à l’échelle mondiale. En effet, l’observation d’une zone dédiée sur la base de données satellites permet de donner des indications fiables et transparentes. Les données satellites sont des données factuelles et d’une richesse inestimable car elles permettent de remonter dans le temps, d’identifier les problèmes mais également les solutions et de prévoir des évolutions futures.

Flockeo, la plateforme web dédiée au tourisme durable

Copyright photo : Image par rawpixel de Pixabay

Les #SDGsTourismTalks s’appuient sur les recommandations stratégiques du rapport effectué par l’organisme internationale des Nations Unies UNWTO  sur l’intégration de la consommation et de la production durable dans les politiques touristiques. Ce rapport sur le tourisme durable offre aux États membres une occasion de diffuser leurs efforts et leur engagement à élaborer des politiques touristiques durables et à assurer leur mise en œuvre effective.

consommation durable

Dans le cadre des discussions sur les politiques de tourisme durable, les ministres du Tourisme de plusieurs pays ont partagé leur vision de la mise en œuvre des politiques touristiques et de la contribution du secteur du tourisme à la réalisation des objectifs ODD, l’objectif n°12 étant relatif à la consommation et à la production durable.

Vous ne pouvez pas gérer ce que vous ne pouvez pas mesurer!

Cinq indicateurs principaux sont décrits et sont également liés à l’ODD n°13 de l’action pour le climat:

Vidéo Youtube

Pour en savoir plus sur le rapport dédié au tourisme durable (en anglais) : UNWTO efficiency resources in tourism

Les satellites nous offrent une vue incomparable de notre planète et la possibilité d’accéder à des données

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Quel facteur essentiel dans votre stratégie de croissance et de développement durable ?
Les données spatiales !

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La commission e-tourisme de La Melee Numérique a organisé à Toulouse, un afterwork le mardi 4 juin 2019 sur le thème « Comment répondre aux attentes des voyageurs de 2030 ? ». Une très belle photo de Henrique Ferreira pour illustrer les propos qui se sont tenus hier soir durant la table ronde e-tourisme organisé à Toulouse.

Le profil du voyageur est de plus en plus insaisissable pour la simple et bonne raison qu’il n’y a pas de profil type. Pourtant, Certaines grandes tendances méritent d’être citées. Benoit Auvray , Responsable Etudes & Développement à l’Agence d’Attractivité de Toulouse Métropole nous décrit le voyageur de 2030 comme un découvreur, curieux d’apprendre sur les régions qu’il visite. Sensible à l’instant présent, il va là où l’information se trouve, le plus rapidement possible et sans intermédiation. Il est individualiste dans la mesure où il recherche une expérience unique de voyage. Enfin, le tourisme durable est un critère de plus en plus important. Soucieux de son impact environnemental et sur les populations locales, il souhaite privilégier des circuits touristiques dans ce sens.

Le digital est un outil indispensable et peut répondre à bien des problématiques auxquelles les voyageurs font face. Thibault Descombes, fondateur et CEO de la start-up Flybot nous prouve qu’avec une utilisation judicieuse des technologies numériques, il est possible de répondre aux défis de demain. L’activité conversationnelle générée par les chatbots est un atout indéniable dans le secteur du tourisme. Plus qu’un comparateur de vol, Flybot se meut également en conseiller virtuel pour aider le voyageur à trouver l’information clé.

Pierrick Lepertel de la Direction Développement Extra Aéronautique à l’aéroport de Toulouse-Blagnac nous invite à revoir également nos modes de fonctionnement pour être plus agile. L’agilité n’est pas seulement une compétence technique mais une culture du changement qui permettra aux organisations publiques et privés, dans le secteur du tourisme entre autres, à élaborer des stratégies d’adaptation aux logiques des usagers. Ces derniers sont de plus en plus autonomes dans leurs processus de décision et d’achats et accordent une grande importance aux recommandations des autres voyageurs.

Enfin, Emmanuel Hilaire, Directeur de l’Hôtel Albert 1er à Toulouse nous apporte un témoignage éclairant sur la façon dont aujourd’hui les hôtels indépendants se remettent en question face à la désintermédiation des grandes plateformes collaboratives comme Airbnb, Booking, etc. « Le contact humain fait partie du voyage ». Etre un bon hôtelier, ce n’est pas seulement proposer un hébergement, c’est également conseiller en séjour ses visiteurs et leur proposer une expérience authentique d’hospitalité.

« 70% des touristes à travers le monde ne visitent que 10% des destinations mondiales« , c’est l’un des chiffres que nous retiendrons durant cette table ronde. Alors que certaines zones souffrent du sur-tourisme, d’autres sont complètement boudés par les touristes. Il est certain que le tourisme se réinvente et laisse place à une approche plus inclusive qui permet de gérer les flux touristiques sans avoir à mettre en place des contraintes. Pourtant, certains pays se voient obligés de mettre en place des quotas de visites, voir de faire payer l’entrée à une ville comme le démontre l’exemple du surtourisme à Venise. Le sur-tourisme est une réalité pourtant il existe plusieurs moyens de contrer ses effets pervers et de permettre au secteur touristique de se développer durablement.

Si le tourisme est responsable de 8% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, il est aussi facteur de préservation de l’environnement grâce au développement de nouvelles tendances telles que le tourisme durable.

La croissance exponentielle des activités touristiques et l’émergence de la classe moyenne dans le monde exercent une pression environnementale considérable sur les destinations les plus populaires. L’évaluation de cette pression environnementale intéresse généralement les voyageurs et les décideurs. Cependant, malgré son importance évidente pour l’ensemble des acteurs, les informations environnementales ne sont pas disponibles et ne constituent donc pas un facteur décisif lors du choix d’une destination. Cela est principalement dû à la difficulté d’évaluer l’impact de l’activité touristique, à l’exclusion des transports. Sachant que le tourisme représente 10% du PIB mondial, l’élaboration d’indicateurs environnementaux indexés sur l’activité touristique revêt une importance capitale. La fourniture de ces informations aux niveaux mondial, régional et local est de la plus haute importance pour une activité environnementale et économique durable.

Notre proposition vise à développer un service fournissant ces informations : mesurer et surveiller les pressions environnementales dues aux activités touristiques et les transmettre à toutes les parties prenantes.

Apprenez-en plus en lisant notre exemple concret à Bali.

Les données d’observation de la Terre à la rescousse!

Etape 2 : Une cartographie historique de l’évolution de l’afflux des touristes

Le Centre commun de recherche (JRC) de la Commission européenne a déployé des efforts considérables pour cartographier les zones bâties de la planète. Le résultat de cet effort est un code source ouvert, des outils ouverts, des couches de cartes disponibles ici . L’utilisation de ces cartes permet de comprendre comment les zones urbaines ont évolué à Bali au fil du temps. Les résultats, illustrés dans la carte suivante, illustrant l’évolution de 1975 à 2015. L’avantage principale de l’utilisation de l’imagerie par satellite est que nous pouvons remonter dans le temps pour effectuer une analyse spatiale.

Etape 3 : Déterminer l’augmentation du nombre de zones d’hébergement

L’augmentation dans les zones résidentielles est-elle liée à une augmentation du nombre de zones d’hébergement pour touristes ou à une une augmentation normale de la population ? Selon les rapports officiels du gouvernement indonésien, la population à Bali a presque doublé entre 1971 et 2010, passant de 2,1 millions à 3,8 millions de personnes.

Si cette croissance démographique peut aider à expliquer l’accroissement de la population dans les centres urbains denses (les points rouges sur la carte), elle n’explique pas l’augmentation des grappes urbaines à faible densité (les zones vertes sur la carte). Un autre indicateur est la simple augmentation du nombre d’hôtels à Bali au cours des dix dernières années. En effet, selon un rapport d’analyse publié par Colliers international ( ici ), le nombre total d’hôtels, ainsi que les budgets qui y sont associés, ont presque doublé entre 2005 et 2015. Le tourisme connait ainsi un essor constant à Bali durant la période énoncée.

En réalité, les données d’observation de la Terre montrent qu’il y a principalement deux facteurs en jeux :

Pour que Bali reste le lieu de vacance préféré des touristes et que l’impact environnemental soit amoindri, nous proposons de réfléchir à son impact éventuel et de proposer à la communauté des voyageurs la possibilité d’influer positivement sur les décisions locales.

Cartographie animée du tourisme à Bali de 1975 à 2015
bali tourism animation maps

Quelles solutions concrètes mettre en oeuvre ?

Aller à quelques milliers de kilomètres et siroter des jus de fruits frais dans un cadre exotique et par une après midi chaude et humide n’est plus l’apanage seulement de quelques élites. Le voyage s’est démocratisé, il permet une plus grande ouverture sur le monde, aller à la rencontre de l’autre, changer ses habitudes, découvrir de nouveaux lieux, admirer la nature si diverse à travers le monde. Le plaisir inégalé de se retrouver face à des paysages magnifiques revêt malheureusement et bien souvent un impact négatif sur l’environnement. Plusieurs initiatives se mettent en place à des échelles diverses : écotourisme, outdoors, tourisme fluvial, tourisme en vélo, tourisme durable, slow tourisme, etc.

Nous avons souhaité répondre à la problématique suivante : Comment comprendre notre impact et contribuer à le réduire ?

Dans cette étude de cas, nous allons vous démontrer qu’il est possible de quantifier son impact afin de mettre en place les mesures nécessaires à l’échelle d’une région touristique, dans notre cas il s’agit de Bali, une île indonésienne célèbre pour ses montagnes volcaniques boisées, ses rizières, ses plages et ses récifs coralliens.


Indicateurs clés : Open data

Satellites : Landsat 4,5,6,7 et 8
Base de données : Statistiques et
Rapports d’analyses : (office de tourisme Bali, Gouvernements d’Indonésie, Colliers International)

Résultats : cartographies, analyses, estimations

L’objectif est de permettre une approche inclusive dans la prise de décision.

Cartographie bali tourisme 2000
Zones à forte consommation d’eau et flux touristiques en 2015

Une consommation d’eau … multipliée par 5 !

S’exprimant lors du salon allemand ITB à Berlin, M. Stroma Cole, directeur de Equality in Tourism, souligne qu’une gestion durable de l’eau est un des facteurs essentiels pour le développement du tourisme dans les années à venir. Elle a également mentionné que Bali sera confrontée à un point critique en 2020 concernant l’offre et la demande en eau. Cette conclusion s’appuie sur les constatations de plusieurs organismes de surveillance, par exemple la Bali Hotel Association (BHA) et Howarth HTL, qui indiquent que l’utilisation quotidienne supposée de l’eau douce est de 183 litres, alors que pour un hôtel 2 étoiles, la consommation est de 1000 litres. Sachant que bon nombre d’hôtels sont au moins 2 étoiles à Bali, le ratio de consommation d’eau devrait être supérieur à 1 sur 5. La popularité de Bali en tant que destination de vacances a un impact considérable sur les réserves d’eau.

Garder l’esprit ouvert … grâce aux données ouvertes

Etape 1 : constituer un ensemble de données pour confirmer son hypothèse

Connaître les statistiques sur le nombre de voyageurs voyageant à destination de Bali et montrant leur fluctuation au cours de la dernière décennie. Les données ouvertes du gouvernement indonésien montre une augmentation continue du nombre de touristes passant de 2 millions à environ 11 millions de touristes en 2014. La région la plus visitée de Bali en 2014 était la région sud-ouest de Tabanan, qui représente environ 40% de tous les touristes.

D’après l’étude des données historiques, la région de Tabanan a toujours été le principal moteur du tourisme à Bali. Le taux de croissance annuel composé (CAGR) de cette région a augmenté de 24% au cours des 12 dernières années. Au contraire, la région de Jembrana à l’ouest a perdu de son élan au cours de la même période avec une diminution du nombre total de touristes. La carte suivante montre le poids relatif de chaque région dans la croissance constante du nombre de touristes.

Comme vous pouvez le constater, la région qui a connu une augmentation significative du nombre de touristes est la région située au sud et au centre de l’île. Les plages de sable de Kuta, le temple de Tanah Lot sont des attractions majeures de Bali. On peut penser qu’étant donné la petite taille de l’île, les touristes ont le choix de séjourner dans le nord ou le centre, par exemple, et de visiter ces régions lors de visites d’une journée. Cela signifierait que l’augmentation du nombre de zones résidentielles dans ces régions peut être raisonnable pour éviter d’imposer des contraintes importantes aux infrastructures, par exemple lors de la création d’hôtels. Tenter d’identifier les modèles de croissance des zones résidentielles est quelque chose que les données d’observation de la Terre par satellite produisent d’excellents résultats grâce à la couverture mondiale et à la diversité des capteurs.

Etape suivante : les données d’observation à la rescousse !