Sri Lanka, cet État insulaire situé au sud-est de l’Inde, renferme une biodiversité incroyable en raison de la diversité des milieux naturels qu’elle abrite, telle que la réserve de Sinharaja. Sa situation géographique spécifique sur une faille géologique et son climat tropical humide en font un environnement idéal pour de nombreuses espèces endémiques telles que l’éléphant du Sri Lanka évoluant au cœur d’une flore verdoyante et luxuriante.

Relativement à sa petite taille l’île présente une remarquable diversité de forêts avec un indice de concentration de biodiversité parmi les plus élevés au monde (2,17 indice BioD) . Celles-ci se répartissent de la sorte : 70% de couverture forestière tropicale sèches de mousson, 15% de forêts tropicales de type humides et 5% de forêts tropicales montagne à faible relief. Couvrant plus de 15 500 km 2, les forêts sont distribuées grâce aux politiques locales au travers plusieurs dizaines de réserves naturelles protégées. Celles-ci génèrent des flux importants de tourisme représentant près de 10% du PIB du pays. L’attrait de la rencontre avec les lieux sacrés, la population et cette biodiversité locale a en effet engendré dans un contexte pandémique en 2020, l’arrivée de 540 000 touristes. 

Touché par cet afflux massif de touristes, le pays a pris ces dernières années le parti de la transition vers un tourisme plus éthique et durable. Ce qui a poussé de nombreux acteurs clés de cette industrie à repenser leurs approches du voyage. Des initiatives comme les Eductour permettent aujourd’hui de proposer tant aux professionnels sri lankais qu’aux agences internationales la découverte d’initiatives positives concrètes et d’amplifier les synergies tournées vers le tourisme de demain. 

A l’occasion de l’Eductour organisé par Flockeo avec 4 agences au Sri Lankaises au sein de son réseau la première semaine de mai 2022, nous avons donc voulu  ré-interroger la situation des aires protégées au Sri Lanka au prisme de la question touristique. Pour cela nous avons à nouveau fait appel à l’analyse par les données satellites permettant de comprendre les impacts anthropiques sur les écosystèmes. 

Nous nous sommes alors concentrés sur la réserve de Sinharaja, située au Sud-Ouest du Sri-lanka. Nous avons étudié l’évolution de sa biodiversité et analysé l’importance de la l’existence d’une telle réserve naturelle protégée au travers de la séquestration carbone de cette forêt.

Statut de la biodiversité du Sri Lanka et de la réserve de Sinharaja

Le Sri Lanka bénéficie d’une faune et d’une flore uniques, qui profitent d’une île aux espaces naturels vastes encore préservés. 

Les forêts du Sri Lanka sont composées de 60% d’arbres endémiques à l’île, auxquels s’ajoutent 50 % des mammifères endémiques. On peut aussi y trouver d’uniques papillons, insectes, reptiles et amphibiens, présents exclusivement au Sri Lanka.

Suivi de la biodiversité du Sri Lanka 


La place des espaces naturels et de la biodiversité au Sri Lanka est très importante. Ces espaces recouvrent encore une majeure partie de l’île. C’est encore plus frappant lorsque l’on observe l’île depuis l’espace, grâce aux données satellites.
En ayant recours à l’indicateur d’utilisation des sols la dimension forestière et verte de l’île apparaît pleinement. 

(Carte de l'Indicateur d'Utilisation des Sols au Sri Lanka, 2020, ©Murmuration)

(Carte de l’Indicateur d’Utilisation des Sols, Sri Lanka, 2020, ©Murmuration)

Tout d’abord, on constate que la majeure partie de l’île est recouverte d’arbres (en vert). Ensuite, on peut voir aussi que les terres cultivables couvrent une partie non négligeable de l’Est du pays.
Enfin le l’indicateur d’utilisation des sols permet de souligner la présence d’aires urbaines (en rouge), la plus importante étant Colombo à l’ouest du pays.

Sinharaja Reserve: a unique protected biodiversity

La réserve de Sinharaja est inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1989. Elle est considérée comme la dernière zone viable de forêt humide primaire du Sri Lanka. Elle s’étend sur plus de 8000 hectares, au cœur d’une région déjà très forestière.

(Carte de l'Indicateur d'Utilisation des Sols, réserve de Sinharaja, Sri Lanka, 2020, ©Murmuration)

(Carte de l’Indicateur d’Utilisation des Sols, réserve de Sinharaja, Sri Lanka, 2020, ©Murmuration)

Cette forêt est très peu altérée (zone exclusivement verte), preuve de la nécessité de protéger ces espaces verts et des résultats positifs de cette protection. On voit clairement depuis l’espace que cette zone est quasiment intacte de construction urbaine ou de cultures agricoles. 


Cela s’explique notamment par le statut accordé à cet espace de biodiversité, inscrit au patrimoine de l’Unesco. Il bénéficie aussi d’une réelle protection par les services publics sri lankais. Enfin, il profite historiquement aussi du peu d’accès routiers à la réserve. 


On est donc ici en présence d’une authentique forêt primaire, c’est-à-dire, une forêt composée d’espèces indigènes où aucune trace d’activité humaine passée ou présente n’est clairement visible.

(Carte de l'Indice de Couverture Végétale, réserve de Sinharaja, Sri Lanka, 2020, ©Murmuration)

(Carte de l’Indice de Couverture Végétale, réserve de Sinharaja, Sri Lanka, 2020, ©Murmuration)

Si l’on se concentre sur la couverture végétale de la région, on peut clairement distinguer la réserve de Sinharaja (au centre, en rouge plus foncé).  

Cependant, et comme souligné dans cette article, établir la santé et pérennité d’une forêt ne repose généralement pas que sur sa densité végétale.

La forêt de Sinharaja: Un forêt primaire en perpétuelle transformation

Pour faire état de la biodiversité de la réserve de Sinharaja, nous avons eu recours à notre indicateur de santé de la végétation, obtenu par un calcul d’indice NDVI (Indice de végétation par différence normalisée). A partir de données spatiales d’observation de la Terre, il permet d’évaluer la teneur et l’évolution de la végétation sur un territoire.

Etat de la biodiversité de la réserve de Sinharaja

(Évolution du NDVI moyen dans la réserve de Sinharaja, 2 échantillons par an, 2015-2020, ©Murmuration)

(Évolution du NDVI moyen dans la réserve de Sinharaja, 2 échantillons par an, 2015-2020, ©Murmuration)

(Évolution du NDVI moyen dans la réserve de Sinharaja, 1 échantillon par mois, 2015-2020, ©Murmuration)

(Évolution du NDVI moyen dans la réserve de Sinharaja, 1 échantillon par mois, 2015-2020, ©Murmuration)

On observe dans le graphique ci-dessus l’évolution de la santé moyenne de la végétation de 2015 à 2020 (un échantillon tous les 6 mois). 

Deux phénomènes sont à souligner :

L’utilisation de cet indicateur de la santé de la végétation, permet de quantifier précisément avec des données chiffrées et compréhensibles l’état des espaces verts. Cependant il est important de souligner que l’indicateur est ici une moyenne sur 6 mois, d’un phénomène naturel, en perpétuelle évolution. À cela s’ajoutent bons nombres de phénomènes climatiques, environnementaux et anthropiques qui influent sur la santé de la végétation. 

Une forêt soumise aux phénomènes climatiques environnementaux : les saisons au Sri Lanka

Au Sri Lanka, la biodiversité est notamment soumise à deux saisons de moussons : Yala et Maha. Yala à lieu sur la partie Sud-Ouest de l’île de Mai à Juillet. Il s’agit de la grande mousson, installant un climat très humide.  

Maha, est la seconde période de mousson, sur la côte Nord-Est du Sri Lanka. Elle se produit en général d’octobre à janvier.


Ces deux périodes jouent un rôle essentiel dans le développement et la préservation de la biodiversité sri lankaise.

(Carte du NDVI du Sri Lanka, 2015- 2020, ©Murmuration)

(Carte du NDVI du Sri Lanka, 2015- 2020, ©Murmuration)

Cette évolution systématique de  la biodiversité est visible depuis l’espace, en observant l’indicateur de santé de la végétation durant les différentes saisons et sur plusieurs années (2015-2020).
On constate de réelles variations : la biodiversité évolue, se déplace, se regroupe, s’étend, au fur et à mesure des moussons.

Par conséquent, le dérèglement climatique joue un rôle important dans l’évolution de la biodiversité du Sri Lanka. L’absence de moussons, ou la réduction des jours de pluies sont de réels facteurs qui menacent la biodiversité sri lankaise.

Pourtant, elle doit être protégé à tout prix, tant son rôle est crucial dans la lutte contre le carbone et le dérèglement climatique.

L’importance environnementale de la réserve déjà menacée de Sinharaja

Nous avons précédemment souligné le fait que la réserve de Sinharaja était une forêt humide primaire. Cela revêt une importance toute particulière pour comprendre le rôle que joue la biodiversité dans la lutte pour le climat.

La séquestration carbone, un phénomène forestier peu compris : la réserve de Sinharaja 

Notre indicateur de séquestration du carbone nous permet de mettre en lumière le rôle qu’une forêt primaire telle que celle du Sinharaja joue dans ce phénomène.

(Carte de l'Indice de Séquestration Carbone de la réserve de Sinharaja, 2020, ©Murmuration)

(Carte de l’Indice de Séquestration Carbone de la réserve de Sinharaja, Sri Lanka, 2020, ©Murmuration)

Cet indicateur permet de déterminer la quantité de carbone séquestrée par la réserve, soit ici, 1 million de tonnes de CO2 séquestré par hectare . La réserve apparaît d’ailleurs clairement sur cette image.
Le vert représente les zones séquestrant du carbone, plus il est intense plus la quantité de carbone séquestré est importante. Le gris représente donc par opposition, les zones où peu de carbone est séquestré.  

Pour exprimer cela encore autrement, la forêt de la réserve de Sinharaja retient à elle seule près de 9 milliards de tonnes de carbone . À titre de comparaison, la production annuelle de carbone par l’aviation mondiale représente approximativement 660 millions de tonnes de CO2/an.

Si ce chiffre paraît si important, c’est essentiellement dû à l’ancienneté et la préservation de cet espace de biodiversité. Quasi vierge de toute perturbations humaines, la forêt a depuis sa naissance jusqu’à aujourd’hui pu accumuler une quantité gigantesque de carbone.

La forêt absorbe le carbone dans l’air, pour le transformer en branches, feuilles et toutes formes de végétation. Ce faisant, la forêt absorbe donc du CO2, conserve le carbone pour son développement et rejette l’O2 dans l’air. Ce phénomène appelé photosynthèse, est à l’origine de la captation du carbone par les forêts. 


Il est donc important de souligner, que la réserve de Sinharaja ne consomme pas près de 9 milliards de tonnes de carbone par an, non, elle en est composée !

Ces chiffres nous imposent encore la plus grande prudence en matière de protection et conservation des forêts. 

Un environnement à protéger des activités humaines et sensible au changement climatique

Au cours de ces analyses sur la biodiversité au Sri Lanka, et notamment la végétation, on observe plusieurs menaces qui pèsent sur l’environnement sri lankais.

Tout d’abord, la nécessité ultime de protéger la réserve de Sinharaja, afin d’éviter tout rejet de carbone dans l’atmosphère. Ce phénomène est déjà très dur à contrôler aujourd’hui, et tout rejet supplémentaire est un pas en arrière dans la lutte contre le changement climatique.

La protection territoriale de la réserve est d’une grande importance tant elle est soumise à de nombreuses pressions, qu’elles soient urbaines, économiques et/ou sociales. 

(Carte de l'Indicateur de couverture des sols autour de la réserve de Sinharaja, Sri Lanka, 2020, ©Murmuration)

(Carte de l’Indicateur de couverture des sols autour de la réserve de Sinharaja, Sri Lanka, 2020, ©Murmuration)

La réserve est confrontée à la pression urbaine, et au phénomène dit “d’étalement urbains”. En effet les villes grapillent du terrain et les populations s’installent toujours plus près d’espaces naturels. Comme on peut le voir sur la seconde image, certaines petites villes ne sont pas loin de la réserve et grapillent déjà du territoire sur la forêt qui les entoure.

Afin de répondre aux besoins humains d’accès au travail et aux soins, le Sri Lanka a construit de nouvelles routes, qui se rapprochent dangereusement de la réserve de Sinharaja, voire pour certains menacent déjà la réserve.
Ces routes sont construites pour faciliter l’accès des résidents à des services dispensés uniquement dans les plus grandes villes.

Bien que la construction de cette route soit motivée par des besoins humains importants, il est important de mesurer son impact immédiat sur la nature, mais aussi ceux à venir, ce que l’on appelle aussi externalités négatives.
En effet la construction d’une route n’aura pas pour unique conséquences environnementales celles de la construction, mais aussi celle de l’utilisation des routes. On parle ici du trafic auquel seront soumises ces routes, et donc de la pénétration de véhicules polluants au plus proche de la réserve naturelle.

Enfin ces routes peuvent aussi être détournées de leur principe de base, et utilisées à des fins économiques profondément anti-environnementales. L’ouverture de telles routes représentent un accroissement des points d’accès à la forêt et facilite donc l’accès à l’exploitation illégale de la forêt, et de prélèvements illégaux de ressources 
Pour lutter contre ces externalités négatives, plusieurs solutions peuvent être envisagées.
Tout d’abord le suivi de la forêt de manière constante (notamment via l’utilisation de satellites). Ensuite, le financement accru pour la protection de l’intégrité de la forêt avec notamment l’ajout de personnel pour surveiller et punir les infractions.

L’apport financier du tourisme, attiré par cette réserve, peut, et doit être une source de financement de la protection de la biodiversité sri lankaise.

Une biodiversité sensible au changement climatique

(Comparison of NDVI in the Sinharaja Reserve , in January and June, 2015-2020, ©Murmuration)

Comme on peut le constater sur ces images, la couverture végétale a connu un considérable coup d’arrêt lors de l’année 2016 (voir image 1, et ci-dessus). 

Cette année a notamment était connue pour être l’une des plus sèches jamais enregistrées. La conséquence majeure de cette sécheresse a été la régression de l’espace végétal dans la réserve.

Ce phénomène a pu être observé à plusieurs endroits sur la planète. Il montre l’extrême vulnérabilité des espaces végétaux face au changement climatique. 

Ce phénomène environnemental soulève alors un ensemble de questions, concernant la lutte des acteurs étatiques et sociaux contre des phénomènes internationaux et climatiques.

À cela s’ajoute le fait que de tels événements soulignent l’importance de la nécessité d’un effort mondial pour lutter contre le réchauffement climatique, qui menace directement la biodiversités mondiales, nos forêts, nos océans, et par conséquent l’air que nous respirons. 

Apprenez-en plus sur la santé des forêts !

Sources : Copernicus Programm

Auteurs : Maël Plantec, Camille Lainé, Muruguesh Manthiramoorthi, Fabien Castel, Rémi Nassiri

La start-up Murmuration a été créée en mars 2019 afin de mettre à disposition des données satellites pour contrer les effets du réchauffement climatique.

Le terme « Murmuration » décrit le phénomène des étourneaux qui se rassemblent spontanément dans les airs pour faire face à un prédateur. Ce terme reflète bien la base intellectuelle et éthique des co-fondateurs de la start-up parce que seul, un étourneau est un oiseau plutôt vulnérable, mais en groupe, ils forment un ensemble exceptionnel face à un prédateur.

Concrètement, la démarche se veut similaire dans le secteur du tourisme : regrouper des professionnels investis dans leurs actions en faveur d’un tourisme durable, des voyageurs soucieux de leur empreinte écologique et des données satellites accessibles à tous, dans une plateforme web nommée FlockEO. La start-up utilise des données satellites pour calculer le score environnemental d’une zone géographique, partout dans le monde et sur plusieurs années, permettant ainsi d’obtenir un indicateur clair et scientifique sur l’état de l’environnement.

Les 3 co-fondateurs Tarek, Cathy et Ghislaine ont créé MURMURATION convaincus que les dégâts occasionnés sur l’environnement par manque de vigilance et de connaissances, peuvent être évités grâce aux données satellites. Ils ont récemment fait appel à un professionnel de l’économie touristique, Sabri TRABELSI afin de les accompagner dans le secteur du tourisme. Il aura pour mission de développer la politique commerciale de FlockEO. Fort d’une expérience de plus de 20 ans dans les métiers du tourisme avec une expérience allant d’agent de comptoir à des postes clés au sein de directions stratégiques chez Héliades et Look Voyages entre autres, il est aussi fortement impliqué dans des associations et notamment une communauté professionnelle qui réfléchit à un tourisme différent pour demain. Son expérience en passant par l’entrepreneuriat et le terrain, permettra à FlockEO d’avoir une écoute pertinente aux besoins des professionnels du tourisme.

Les clients de MURMURATION opèrent dans divers pays à travers le monde : France, Portugal, Equateur, Sri Lanka, Brésil, etc. La portée internationale et les enjeux liés à l’environnement et au secteur du tourisme promettent des challenges à relever pour la start-up toulousaine.

Flockeo, la plateforme mondiale dédiée au tourisme durable

L’impact du Covid-19 sur le tourisme dans le monde ne fait aucun doute. Les derniers rapports de l’Organisme Mondial du Tourisme (UNWTO) montrent que le secteur du tourisme est actuellement l’un des plus durement touchés, avec un manque à gagner évalué de 30 à 50 milliards de dollars (dépenses visiteurs à l’international). Au niveau mondial, 1 emploi sur 10 est lié au secteur du tourisme et donc menacé. Des estimations qui risquent tout de même de changer tant le caractère de la situation de pandémie actuelle est incertain. Sans aucun doute, les professionnels du tourisme traversent une période d’une extrême complexité. Plutôt que d’essayer de reprendre les affaires comme d’habitude, la situation actuelle nous met au défi de réfléchir au type de consommation avec des modes plus durables, y compris dans l’industrie du voyage.

Les actions positives mises en place par les professionnels du tourisme durable sont nombreuses et promettent des changements conséquents. Demain, Tours deviendra-t-elle l’une des destinations touristiques phares en France ? A l’échelle individuelle, le Covid-19 confine chez soi, et tout d’un coup l’individualisme et le consumérisme effréné semble être un “mal” qui gangrène nos sociétés. Restez chez soi devient finalement un catalyseur pour éveiller les plus beaux élans sociaux, remettant au goût du jour des valeurs essentielles comme “voyager local”. Pour exemple, plusieurs régions en France comme la région Occitanie ont mis en place un fond régional de solidarité à destination de la filière touristique. Cela permettra aux professionnels de compenser les pertes occasionnées durant la crise mais également de leur donner la latitude nécessaire afin d’anticiper une nouvelle offre orientée tourisme local. 

Des actions de solidarité ont été mises en place par des hôtels offrant des chambres aux soignants et aux familles. Cyril Dodin, gérant de l’hôtel Mondial à Tours, a proposé son aide aux hôpitaux de sa région. Il a reçu énormément d’appel et il ne s’agissait pas seulement de soignants mais également de familles dans le besoin. Il a ce message d’espoir pour tous les professionnels du tourisme “ouvrez votre coeur, ouvrez votre porte, ouvrez-vous”. Les restaurateurs se sont également mobilisés. A Paris, Thibaut Spiwack, chef cuisinier et propriétaire du restaurant Anona explique dans une interview sur le site flockeo.com, avoir fait don de denrées alimentaires, comme beaucoup de ses confrères, afin d’éviter le gaspillage.

L’essor du tourisme virtuel avec la VR pourrait atténuer le surtourisme lorsque les voyages reprendront et faire connaître les coulisses des régions françaises dans le monde. De plus, plusieurs initiatives sont mises en oeuvre pour continuer à voyager et à rêver : l’achat de chèques cadeaux pour aider les commerçants, la recherche et l’exploration de nouvelles options de voyage, le soutien des artisans locaux en participant à les faire connaître via les réseaux sociaux. Enfin, la période de confinement est une réelle opportunité pour les structures qui souhaitent rattraper leur retard sur les stratégies de durabilité à adopter.

Paradoxalement, le voyage représente aujourd’hui un danger humanitaire, et il est décrié depuis quelques années, du fait d’un tourisme de masse très déstabilisant pour les sociétés et la biodiversité. Nous avons vu les cartes satellites dans les médias qui présentaient il y a quelques semaines une diminution drastique de la pollution. Permettre d’évaluer le score écologique des destinations touristiques à travers le monde serait une option intéressante à envisager. En effet, une nouvelle façon de voyager serait d’optimiser son séjour pour les vacanciers, tout en prenant en compte la dimension environnementale.

Les études environnementales pour une meilleure gestion touristique

Les études environnementales permettent de voir à “l’oeil nu” ce qu’il se joue au niveau des enjeux de biodiversité. Aider les destinations touristiques à opérer et se développer sainement, gérer durablement une zone touristique et atténuer la pression du surtourisme sont les trois objectifs majeurs dans lesquels se lancent les destinations qui souhaitent être durables. Une destination durable c’est aussi l’assurance pour les élus politiques de permettre aux acteurs locaux de bénéficier d’une image positive et de développer l’économie locale. Comment comprendre notre impact et contribuer à le réduire ? Tout d’abords en rendant possible de quantifier cet impact. MURMURATION SAS propose ainsi à travers une série d’indicateurs d’aider les régions et les états à mettre en place les mesures nécessaires en fonction des types de zones touristiques (urbain, forêt, montagne, bord de mer, lac, fleuves, etc).

L’après Covid-19 : la fin du surtourisme et une opportunité pour développer le tourisme durable

En savoir plus :

– Lire le dossier de presse complet

– Voir les témoignages des professionnels du tourisme

– Voir les études sur la pollution de l’air et de l’eau


MURMURATION SAS est une start-up active dans le secteur de la protection de l’environnement. Son objectif est de fournir des services B2B et de conseil dans les domaines GreenTech, des énergies renouvelables et du tourisme. www.murmuration-sas.com
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FLOCKEO.COM est une plateforme communautaire lancée par la société MURMURATION SAS afin de proposer des offres de voyage durable. La digitalisation et la visibilité des acteurs du tourisme durable est un réel enjeu économique et sociétal. Avec la plateforme Flockeo, la start up toulousaine MURMURATION SAS propose aux professionnels du voyage, un espace de communication unique qui repose sur une innovation majeure, les données satellites.  www.flockeo.com
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Depuis quelques années les impacts sociaux et environnementaux du tourisme sont contestés par de plus en plus de personnes. Que ce soit pour les relations tendues entre touristes et population locale dans des zones de surtourisme ou pour le coût écologique des voyages les critiques se multiplient. 

Pourtant, le secteur du tourisme continu de croitre à un rythme moyen de 4% par an accentuant encore plus ses effets pervers. Les voyageurs refusant de sacrifier leurs vacances malgré leurs convictions. 

Cependant, les acteurs touristiques semblent prendre conscience des conséquences de leur activité et mettent en place des initiatives afin de limiter leur impact. Certaines entreprises se sont même créées avec comme créneau le tourisme durable. Meilleure répartition des revenus du tourisme, plus d’immersion, compensation carbone… Acteurs historiques comme nouveaux entrants, chacun a sa méthode pour convaincre les voyageurs. 

MURMURATION interviendra lors de la table ronde de la commission e-tourisme de La Mêlée numérique le jeudi 16 janvier à 18h30, inscription gratuite
HOTEL ALBERT 1ER – 8 rue Rivals à Toulouse

Inscription à la table ronde Tourisme Durable
Article La Gazette du Midi, Murmuration, ©La Gazette du Midi
Flockeo, les adresses du tourisme durable

#Innovation : Vous voulez découvrir un professionnel qui travaille pour le secteur du tourisme ?

Ne manquez pas le Campus de l’innovation touristique, un évènement majeur pour découvrir les dernières innovations du secteur touristique

Quand Innovation rime avec tourisme durable ! La nature et le bon entretien d’une destination touristique sont des atouts majeurs pour fidéliser les clients, les sensibiliser aux enjeux du tourisme et en attirer des nouveaux. A l’inverse, un site détérioré peut courir à sa perte ainsi que les professionnels qui y travaillent.

Schéma du développement durable, avec les objectifs durables de l'ONU, ©Murmuration
Carte du tourisme du site de Flockeo, ©Flockeo, ©Murmuration

Chez MURMURATION SAS , nous avons développé une solution web, FLOCKEO, qui combine des études environnementales et une plateforme web dans le but de proposer des indicateurs pour gérer une destination touristique, la faire connaître et rendre visible le travail quotidien des pros du voyage qui s’engagent.

DÉCOUVREZ LA PLATEFORME DU TOURISME DURABLE FLOCKEO

La plateforme Flockeo propose une approche innovante dans la construction du circuit touristique : Les voyageurs deviennent leurs propres guides en choisissant des destinations durables !

Notre approche s’inspire du système d’indicateurs ETIS de la Commission Européenne, mis au point pour évaluer la durabilité des destinations touristiques. En combinant des données satellites et statistiques, l’indicateur Flockeo permet d’évaluer la pression des activités humaines sur l’environnement. Grâce à une carte interactive, les internautes peuvent zoomer sur les destinations qui les intéressent et connaître l’indice de la région concernée. A travers une palette de couleurs, ils pourront aisément évaluer l’impact des activités humaines à travers 3 critères : le potentiel écosystémique, les risques liés à l’eau et les processus d’urbanisation.

Carte du site Flockeo, ©Flockeo, ©Murmuration
La science est une source profonde de spiritualité. Les satellites pour vous montrer les couleurs du monde !

Flockeo prévoit de référencer 2000 professionnels du voyage durable d’ici la fin d’année 2020.

Cette approche inclusive est possible grâce aux données satellites. Combinées avec diverses données issues des autorités locales voire du grand public (par exemple les statistiques de tourisme), il est possible d’envisager un tourisme durable à grande échelle. Les données satellites sont des données factuelles et d’une richesse inestimable car elles permettent de remonter dans le temps, d’identifier les problèmes mais également les solutions et de prévoir des évolutions futures.

A travers cette plateforme, notre désir est de créer un écosystème mondial qui favoriserait les pratiques durables grâce à la mise en relation de tous les acteurs du tourisme. Qu’ils s’agissent d’hôtels, d’agences de voyages, de restaurants, de guides, des offices de tourisme, de parcs nationaux, d’associations, ils ont besoin de se faire connaître et de rendre visible leurs actions. Ce sont des choix qui demandent des investissements importants. Les mettre en valeur dans notre plateforme est notre mission première afin qu’ils puissent consacrer leurs temps et leurs budgets aux actions concrètes. 

Le tourisme durable est associé aux problématiques environnementales mais pas uniquement. Il rassemble tous les aspects du développement durable et concerne également la responsabilité sociale des entreprises. Pour un professionnel du voyage, il s’agit de maintenir un “esprit du lieu” qui valorise les caractéristiques géographiques d’une destination à travers sa biodiversité, sa richesse culturelle, son héritage et le bien-être des habitants du lieu

MURMURATION SAS rejoint l’ESA BIC Sud France, dont la vocation est de soutenir la création d’entreprises et start-ups ayant un lien avec le domaine spatial.  L’ESA BIC Sud France est l’un des 22 incubateurs de l’Agence Spatiale Européenne. Couvrant les régions Occitanie-Pyrénées / Méditerranée, Nouvelle-Aquitaine, PACA et AuvergneRhône-Alpes, l’ESA BIC Sud France a soutenu, depuis sa création en 2013, plus de 75 entreprises.

Il n’y a pas que les voyages spatiaux pour combiner les notions « spatial » et « tourisme ». Le spatial peut être un outil puissant dans l’élaboration de stratégies adéquates pour contrer les effets du surtourisme et évaluer l’impact environnemental sur les destinations touristiques.

MURMURATION SAS a vocation de fournir des services B2B et de conseil dans le domaine du tourisme, sous la forme d’analyses personnalisées et d’une plateforme de visualisation, Flockeo, basées sur des systèmes d’observation de la terre.

Combinées avec diverses données issues des autorités locales voire du grand public (par exemple les statistiques de tourisme), il est possible de mettre en place des indicateurs de pression environnementale à l’échelle mondiale. En effet, l’observation d’une zone dédiée sur la base de données satellites permet de donner des indications fiables et transparentes. Les données satellites sont des données factuelles et d’une richesse inestimable car elles permettent de remonter dans le temps, d’identifier les problèmes mais également les solutions et de prévoir des évolutions futures.


Exemple imagé du phénomène de murmuration, ©Murmuration

Le terme « Murmuration » décrit le phénomène par lequel les étourneaux se rassemblent spontanément dans les airs pour faire face à un prédateur.

Face à la croissance exponentielle du tourisme de masse et ses effets néfastes sur l’environnement, la démarche de MURMURATION SAS est similaire : créer un écosystème d’acteurs engagés du monde du tourisme afin de mieux mesurer la pression environnementale sur les destinations populaires et d’en limiter les impacts, dans un contexte de dérèglement climatique avéré. Il s’agit en somme de créer les conditions pour le développement d’un tourisme durable et raisonné !


La mission de MURMURATION SAS est d’accompagner les professionnels du tourisme au travers de
3 axes :

étudier l’impact environnemental de sites touristiques,

Sensibiliser la communauté au tourisme durable et

valoriser l’engagement des collectivités sur les actions sociales et environnementales

6 nouvelles start-up rejoignent l’ESA BIC SUD FRANCE

Le secteur du tourisme subit une transformation digitale de grande ampleur. Le web et les médias sociaux ont fondamentalement changé la façon dont les entreprises font des affaires et la dont les gens se connectent entre eux. Au coeur de la transformation numérique, il ne s’agit pas seulement d’une évolution technologique mais d’une transition sociale qui opère. Voyager est l’une des activités qu’une personne choisit de réaliser dans le but de changer son rapport au monde et de découvrir de nouvelles perspectives. C’est aussi une activité à la base d’un des secteurs économiques les plus importants : le tourisme représente 10% du PIB mondial.

Compte tenu de son important potentiel de développement économique et social, une approche inclusive du tourisme dans les pays en développement et auprès des acteurs à faibles revenus encouragerait une croissance à long terme tout en mettant en oeuvre des actions en faveur de l’environnement.

#1 Le contenu n’est plus seulement l’affaire des professionnels

Les utilisateurs qui créent leur propre contenu de voyage sont désormais les sources de référence principales pour les informations de voyage. Près de 2,4 milliards de personnes utilise un smartphone en 2017, une augmentation de 10,8%. 1/3 de la population mondiale a adopté l’usage du téléphone portable ce qui a considérablement augmenté la quantité et le type de contenu généré par les utilisateurs, y compris dans le secteur du tourisme.

#2 Un partage d’expérience immersif

De nombreux canaux de médias sociaux ont été lancés durant la décennie passée, Instagram, Pinterest, SinaWeibo et Snapchat pour n’en citer que quelques-uns. Ces plateformes ont mis en place des fonctionnalités qui permettent aux utilisateurs d’inclure le nom et coordonnées géographiques des endroits où ils se trouvent et des voyages qu’ils réalisent. Un tournant majeur dans le partage d’expérience, celui-ci se fait dorénavant en temps réels et peut avoir des conséquences immédiates sur les destinations touristiques. 22% des voyageurs utilisent les contenus de leurs proches pour choisir leur futur destination.

#3 Une information devenue temps-réel

D’après « Think with Google », 85% des voyageurs décident des activités seulement après être arrivés à destination. La démocratisation des médias a abaissé le coûts et les obstacles techniques en marketing et communication. Cela offre de nouvelles opportunités pour les pays à faible revenu ou acteurs les plus petits dans le tourisme. Ils peuvent ainsi développer leur présence sur la toile, utiliser de nouvelles sources de données et communiquer directement avec les voyageurs.

Tous ces chiffres nous amènent à poser la question suivante : quel tourisme voulons nous pour demain ?

TOURISME STATISTIQUES 2018
Infogram

#1 Préserver les retombées économiques d’un secteur attractif

le tourisme représente plus de 10% du PIB mondial et 7% de l’ensemble des activités de commerce international. Avec 6,1 milliards de dollars de recettes, le tourisme est la troisième exportation mondiale après les produits chimiques et les carburants et se classe devant les produits automobiles.

Enfin , le tourisme est une aide au développement local lorsque celui-ci entraîne des améliorations en terme d’infrastructures, telles que les transports ( aéroports, routes, réseaux ferroviaires), l’aménagement du territoire en matière d’eau potable et d’énergie, les services médicaux, les réseaux de téléphonie mobile et la sécurité qui sont appréciés par les touristes et les habitants.

#2 Le tourisme durable crée des emplois à tous les niveaux

La croissance inclusive du secteur touristique influe sur d’autres secteurs. En effet, le tourisme dépend d’une large chaîne d’approvisionnement, qui comprend les prestataires de transport, les interprètes, l’hébergement, les producteurs agricoles, la restauration, l’énergie, l’approvisionnement en eau, la préservation des patrimoines culturels, les arts et les artisanats, la construction des bâtiments et leurs entretiens, la préservation de la biodiversité et de la faune sauvage. Grâce à cette approche inclusive, le tourisme peut bénéficier à un grand nombre de personnes.

De plus, l’enjeu est considérable pour les populations urbaines et rurales. D’ici 2050, la population urbaine augmentera pour atteindre 66%, soit six milliards de personnes, avec une croissance concentrée en Asie et en Afrique. De nombreuses villes continueront à fonder leur croissance économique sur le tourisme et son potentiel de création d’emplois, d’amélioration des infrastructures. Les communautés rurales quant à elles attirent des investissements pour promouvoir les régions rurales et leur permettre également de profiter des bénéfices du tourisme.

#3 Le tourisme durable permet de considérer les effets du changement climatique et la préservation de l’environnement

Le tourisme Vert est en forte augmentation. Non seulement il augmente la valeur de préservation de la Nature mais il permet surtout de générer des fonds utiles à sa conservation. Une enquête réalisée par UNWTO a constaté que le tourisme d’observation de la faune sauvage représente 80% du total des ventes de voyage annuel en Afrique, et cette part ne fait que croître. L’impact économique des activités liées à la nature et à la faune motive les populations locales a joué un rôle actif dans la conservation de la biodiversité et de prévenir du braconnage.

Les politiques de soutien à l’écotourisme, ou tourisme vert, permettent de recevoir des contributions financières pour la préservation de la biodiversité, des réservoirs d’eau et pour contribuer à réduire les émissions de CO2. Enfin, le tourisme est souvent un secteur innovateur en terme de consommation durable et de sensibilisation au changement climatique. Il y a de nombreux exemples de stations touristiques introduisant les énergies éolienne et solaire, l’agriculture biologique et la pêche durable.

#4 Le tourisme durable joue un rôle important dans la gestion des patrimoines culturels et la préservation de la diversité culturelle

Le tourisme culturel est un segment important du tourisme et les dépenses des visiteurs en billets d’entrée, guides et souvenirs contribuent au capital nécessaire à la protection de sites importants. Le programme d’UNWTO « Route de la soie », qui regroupe 33 états, en est un exemple remarquable.

Le patrimoine culturel immatériel, à travers la musique, les arts du spectacle et les traditions orales peut également être revitalisé ou protégé par le tourisme. Les communautés locales organisent ainsi des excursions culturelles dont le but est de partager la diversité culturelle, une richesse inestimable pour les voyageurs qui en ont conscience

#5 Les pays les plus ouverts au tourisme durable sont aussi les plus en paix

Le tourisme peut être un moyen efficace de faire participer les visiteurs à la philanthropie. Le tourisme social et solidaire permet de faire participer les visiteurs aux vies locales, de s’imprégner des cultures locales et de faire preuve d’empathie. Car les voyages permettent aussi de favoriser la création de liens familiaux, de réflexions sur soi-même, sur la Vie et sur l’Amour.

Le tourisme peut servir d’outil pour se relever après un conflit important. Le Rwanda est l’un des exemples les plus frappants. Devenu une des destinations au monde basée sur le tourisme Vert, la priorité donnée par le gouvernement rwandais au développement durable porte ses fruits. Le développement du tourisme durable a non seulement apporté de nouveaux modèles d’emploi inclusifs, il soutient la croissance et amélioration les infrastructures dans le pays, et contribue ainsi à la stabilisation post-conflit.

Pour en savoir plus:
– L’étude de la Banque Mondiale : 20 Reasons Sustainable Tourism Counts for Development
– Le programme de UNWTO « Route de la soie »
– Geo.fr, Rwanda : le nouvel eldorado touristique