Le TSDI (Tourism Sustainable Development Index) est un indicateur de tourisme durable conçu par Murmuration et développé à partir de données spatiales d’observation de la Terre et de données socio-économiques.

Le TSDI reflète la corrélation entre le développement économique de l’activité touristique et son impact environnemental. Il est inspiré de l’Indice de Développement Durable (IDD) du professeur Jason Hickel qui souhaitait faire évoluer l’IDH (Indice de Développement Humain) en y intégrant l’impact environnemental.

La valeur ajoutée du TSDI est l’ajout d’une dimension touristique. De plus, l’IDD évalue les développements au niveau d’un pays, tandis que le TSDI obtient une mesure plus fine basée sur les données disponibles extraites des données de télédétection par satellite. 

Le développement du TSDI a notamment permis la création d’une carte disponible sur le site de la plateforme de tourisme durable Flockeo.  Cette carte offre aux voyageurs des informations scientifiques sur la durabilité d’un pays, les aidant ainsi à choisir une destination de vacances respectant les 3 piliers du développement durable. 

1 – Le tourisme durable : définition

Le tourisme durable est défini par l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) comme “un tourisme qui tient pleinement compte de ses impacts économiques, sociaux et environnementaux actuels et futurs,en répondant aux besoins des visiteurs, des professionnels, de l’environnement et des communautés d’accueil”. Il vise l’équilibre entre les trois piliers du développement durable dans la production et la réalisation d’activités touristiques.

Le tourisme durable relève également de la responsabilité individuelle des voyageurs. Ils peuvent agir en faisant attention à leur comportement en voyage (tri des déchets, respect des espaces protégés, utilisation de l’eau responsable, etc.) et à leurs choix de prestataire ou de destination.

Schéma du tourisme durable par Atout France

Figure 1 – Les trois piliers du tourisme durable (Atout France)

2 – Le calcul du TSDI

Le TSDI est évalué par le croisement de deux composantes :

Le TSDI est un rapport mathématique entre ces deux facteurs. Le Développement Humain et Touristique est placé au numérateur. Meilleur il est, plus élevé est le TSDI. Le Risque Environnemental est placé au dénominateur. Plus il est important, plus le TSDI est bas. Chaque composante est développée à partir de sous-indicateurs. Le TSDI est évalué sur une échelle de 1 à 10

LaTeX Math

1. Développement Humain et Touristique

Santé

La santé est évaluée grâce à l’espérance de vie des habitants en comparant chaque pays avec la plus haute et la plus basse espérance de vie du monde. Les données proviennent de l’Insee.

Niveau d’éducation des habitants

Le niveau d’éducation est évalué en comparant chaque pays avec le pus haut niveau d’éducation du monde. Il est basé sur la moyenne entre le nombre d’années passées à l’école par la population adulte (+ 25 ans, sexes confondus) et l’espérance de vie à l’école de la maternelle aux études supérieures. Les données proviennent de l’Unesco.

Qualité de vie

La qualité de vie des habitants est évaluée par le Produit Intérieur Brut  (PIB) par habitant. Le PIB par habitant est évalué en comparant chaque pays avec le pus haut et le plus bas PIB du monde. Les données proviennent du Fond Monétaire International.

Affluence touristique

Cet indicateur renseigne le nombre d’arrivées touristiques par an (tourisme international). Le nombre total de déplacements est divisé par la population du territoire afin d’obtenir un nombre de touristes par habitant. L’affluence touristique est évaluée avec un seuil fixé à 2 touristes
par habitant. Les données proviennent de l’OMT.

Revenus touristiques

Cet indicateur expose les revenus touristiques générés sur un territoire. Un seuil est fixé à 10 milliards de dollars, au-delà duquel les pays qui le dépassent ont la meilleure note possible. Les données proviennent de l’OMT.

2. Risque Environnemental

Cette composante est développée à part des sous-indicateurs suivants :

Qualité de l’air

La qualité de l’air est évaluée sur l’année (année précédente de celle en cours). Les données satellites utilisées proviennent de “CAMS, Global atmospheric composition”

Six polluants sont évalués selon les critères de l’OMS: 

Les critères de l’OMS fixent des limites journalières à ne pas dépasser en ?g/m3. Les concentrations réelles des polluants du territoire sont moyennées sur la journée et sont comparées à ces limites. Si toutes les concentrations moyennes respectent ces limites, alors la journée étudiée est comptée comme un jour respecté sur la période étudiée. Ce processus va être répété sur chaque jour de la période étudiée afin d’établir par la suite un score évalué sur une échelle de 0 à 10. Si 90% du temps de la période étudiée, les polluants émis sont en-dessous des limites, alors le risque est considéré comme nul pour le TSDI. Grâce aux données satellites, tous les pays sont évalués sur cet indicateur.

Indice eau

Le score de Ressources en eau est évalué à partir d’un indicateur agrégé provenant de travaux du World Research Institute (plateforme Aqueduct). Il regroupe une douzaine d’indicateurs comme le stress hydrique ou le risque d’inondation. Ce risque est converti en score pour le TSDI. Le tout est converti en un score de 0 à 10. 127 pays sont évalués sur cet indicateur.

Politique forestière

Ce sous-indicateur indique la préservation de la couverture forestière durant les 20 dernières années. Une territoire qui a préservé ou augmenté son couvert forestier pendant cette période sera bien noté. Au contraire, un territoire qui a pratiqué de la déforestation obtiendra une mauvaise note. La sources des données est l’indicateur MOD44B.006 Terra Vegetation Continuous Fields Yearly Global 250m du satellite Modis. 

L’évolution de la forêt entre 2003 et 2010 est comparée avec l’évolution entre 2011 et 2020. Pour obtenir un risque nul, il faut que la forêt du territoire soit préservée. Si l’évolution de la forêt est négative, il y a donc de la déforestation et le risque environnemental augmente. Grâce aux données satellites, tous les pays sont évalués sur cet indicateur.

Différence entre émissions carbone et NDC

Un quatrième indicateur est ajouté afin de comparer les émissions carbone liées à la consommation des États (Global Carbon Atlas) avec les directives gouvernementales mises  en place dans le cadre de l’Accord de Paris1(Contributions Nationales Distribuées). 

56 pays2 sont évalués sur ce sous-indicateur. Les données du Global Carbon Atlas réalisent des estimations sur les émissions carbone générées par la consommation du pays (production locale et importation) ce qui est différent des émissions territoriales (production locale et exportations). Les Contributions Nationales Distribuées sont étudiées dans le cadre de la réduction des émissions nettes. La différence entre ces deux données permet d’obtenir un score, toujours évalué de 0 à 10. Un écart maximum de 12,5% entre les décisions et les émissions réelles est toléré dans le cadre du TSDI.

3. Conditions d’éligibilité au TSDI

Avoir une activité touristique vérifiée

Les territoires sont éligibles au TSDI s’ils fournissent à l’OMT des données à jour sur leur activité touristique. C’est la garantie que le pays a une activité touristique. 

Avoir suffisamment de données à jour

Un Etat est éligible au TSDI s’il fournit suffisamment de données pour calculer les différents sous-indicateurs. L’absence de données peut induire des résultats biaisés. Il est nécessaire d’avoir au moins deux indicateurs dans chaque composante du TSDI. De plus, si les indicateurs d’éducation et d’espérance de vie ne sont pas renseignés, alors la représentation de la population est nulle et donc le score du TSDI est pénalisé.

3 – Résultats

1. Classement

Dans ce classement, les dernières données disponibles sont utilisées pour chacun des indicateurs. 

Classement du TSDI – ©Murmuration

Le tableau de l’ensemble des résultats est disponible en téléchargement ici :  Pour obtenir plus de détails, contactez-nous à contact@murmuration-sas.com.

2. Interprétation des résultats du TSDI

Le TSDI met en valeur le juste équilibre entre développement humain et environnemental. La pression touristique et/ou humaine se fait ressentir sur le score environnemental et donc sur le TSDI.  

Plus le risque environnemental est élevé, plus le TSDI est mauvais. Le risque environnemental peut diviser jusqu’à 4 le TSDI. A l’inverse, si le risque environnemental est faible, le TSDI sera moins impacté, voire valorisé. Il peut être multiplié par deux dans le cas où aucun risque environnemental n’est détecté selon les critères du TSDI.

Exemples : le Costa Rica, premier pays du classement, présente peu ou pas de risques environnementaux. Il est donc valorisé et obtient une note de 7/10. Pour obtenir 10/10, le Costa Rica pourrait augmenter son attractivité touristique, ce qui augmenterait son score de Développement Humain et Touristique. 

Le Canada se classe 56ème sur 155 dans le classement du TSDI. Ce pays a été pénalisé en Développement Humain et Touristique par une affluence touristique en 2021 proche de 1/10. Nous pouvons supposer que la crise de la Covid-19 est en partie responsable de ces chiffres. Le plus haut risque environnemental pour ce pays se situe au niveau de la qualité de l’air, où le Canada établit un score de 2.1/10. L’ozone est responsable de ce faible score. Ce gaz est produit en présence de forte chaleur. Il est également produit par le couvert végétal (35% du Canada est couvert de forêts). La formation de l’ozone est ainsi dépendante des conditions météorologiques (rayonnement solaire important, fortes températures) et de la géographie du pays. Le Canada est donc pénalisé dans le TSDI par l’ozone qui présente des risques pour la santé humaine en cas de trop grandes concentrations dans l’air. 

Conclusion

Le TSDI est un indicateur de tourisme durable évaluant les pays selon une méthode scientifique. Les sous-indicateurs sont transparents et garantissent une analyse de risques environnementaux fiables, tout en considérant des indicateurs de développement humain essentiels. La carte des résultats du TSDI est disponible sur le site Flockeo.

Pour plus d’informations, contactez-nous à l’adresse @contact@murmuration-sas.com

Sources

Carte du TSDI : Flockeo

ATD : Acteurs du Tourisme Durable

Qualité de l’air : CAMS global atmospheric composition forecasts

Indice eau : Aqueduct Water Risk Atlas

Couverture forestière : MODIS de Google Earth Engine

Émissions de CO2 en comparaison avec les Contributions Déterminées au niveau National des Accords de Paris : Global Carbon Atlas, NDC database 

Espérance de vie : Insee

Niveau d’éducation : UNESCO

Produit Intérieur Brut : IMF

Affluence et revenus touristiques : OMT

1L’Accord de Paris (2015) est un traité international juridiquement contraignant sur les changements climatiques. Les Etats signataires s’engagent à maintenir « l’augmentation de la température moyenne mondiale bien en dessous de 2°C au-dessus des niveaux préindustriels » et de poursuivre les efforts « pour limiter l’augmentation de la température à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels. », https://unfccc.int/fr/a-propos-des-ndcs/l-accord-de-paris 

 2Les 56 pays évalués sont ceux qui visent à réduire leurs émissions d’ici 2030.

Murmuration est heureux d’annoncer sa sélection en tant qu’organisateur français de la 3ème édition Cassini Hackathon, un programme de l’Union Européenne.
Pour réaliser cela, nous nous sommes associés à Open Tourisme Lab basés à Nîmes, qui apportent leur expertise en support aux entrepreneurs et aux start-ups.

Cette 3ème édition du Hackathon sera sur le thème de (Re)Vitaliser le Tourisme en Europe. Il mettra en avant l’utilisation de technologies et d’outils spatiaux pour innover et revitaliser l’industrie touristique en Europe de manière responsable.

Pour se faire, 3 challenges ont été identifiés :  Trouver des destinations durables; Découvrir les villes et les cultures ; Prendre soin de notre faune et de notre flore. 

Ces challenges s’adressent à des étudiants, des entrepreneurs, ou toute personne ayant l’envie d’innover et d’agir durablement.

C’est donc avec plaisir que nous vous annonçons que l’Hackathon CASSINI se déroulera du 12 au 14 mai 2020 à Nîmes.

En savoir plus sur l’évènement !

Les grandes villes ne cessent de croître, il est important de suivre ce processus de développement, et c’est pourquoi Murmuration a créé son propre Indice Urbanisation. Suite aux progrès technologiques, l’humanité ne cesse d’étendre son territoire urbain. Ce phénomène d’urbanisation, entraîne une artificialisation des sols et pose alors trois problèmes majeurs :

  1. L’érosion massive de la biodiversité par la destruction des habitats naturels et des continuités écologiques.
  2. La hausse du niveau de pollution dû aux déchets d’ordre divers, polluant eaux et sols, ou encore la baisse de la qualité de l’air liée aux transports et aux industries.
  3. L’augmentation des émissions de CO2 par la restriction du stockage en carbone des sols qui accentue par ailleurs les îlots de chaleur urbains.

Pour répondre à cette problématique, trois solutions existent, à ce jour :

  1. Éviter de construire lorsque cela est possible.
  2. Limiter l’expansion de l’artificialisation en la densité urbaine.
  3. Compenser l’artificialisation des sols en ramenant l’équivalent de sols dénaturés à leur état initial.

Murmuration propose un indicateur “Urbanisation”, construit à partir de données satellites. Aujourd’hui, une ville ou un village est tout à fait capable de déterminer l’évolution de son urbanisation sans avoir recours au spatial.

Cependant, c’est à une échelle plus globale que la tâche se complexifie. En effet, pour qu’une région ou un pays puisse calculer l’évolution de son urbanisation, il faudrait que toutes les sous collectivités rassemblent leur données entre elles.  

Présentation de l’indicateur

L’indicateur Urbanisation est un outil d’observation permettant de visualiser l’artificialisation des sols d’une zone dans le monde à un instant précis. Il permet aussi d’étudier son évolution entre deux années. Pour mieux comprendre son fonctionnement voici deux images.

Urbanisation de Lisbonne, vue du ciel, 2018

(Carte de l’urbanisation de Lisbonne, 2018)

Voici une image représentant la densité d’artificialisation des sols d’une partie de Lisbonne en 2018. La précision est de 10 mètres. La densité est calculée selon un pourcentage.
Plus la zone est rouge foncée, plus sa densité d’artificialisation est forte. A l’inverse, plus une zone est faible en densité, plus elle sera représentée en rouge clair, jusqu’à devenir blanche si la zone n’est pas artificialisée.

Carte Urbanisation Toulouse entre 2015 et 2018

(Evolution de l’artificialisation des sols à Toulouse, entre 2015 et 2018)

Enfin, cette image représente l’évolution de l’artificialisation des sols d’une partie de la ville de Toulouse entre 2015 et 2018. La précision est de 20 mètres. En gris foncé, ce sont les zones qui n’ont pas évolué entre les deux périodes. En rouge et jaunes, sont les zones où l’on a construit. En vert, ce sont les zones où l’artificialisation a baissé (création de parc, destruction d’immeuble, …). Enfin, en blanc, ce sont les zones non artificialisées.

Sources utilisées pour la création de l’Indice Urbanisation

Pour fonctionner, l’indicateur utilise trois bases de données différentes. La première est issue du service Wekeo. Cette entreprise offre les données Copernicus en téléchargement gratuit, y compris toutes les données des satellites Sentinel, les missions contributives et les services marins, terrestres, atmosphériques et climatiques de Copernicus.
Nous y trouvons donc les données d’imperméabilité des sols en Europe avec une précision variant entre 10 et 100 mètres selon les options sélectionnées. Ces données sont présentes tous les 3 ans, de 2006 à 2018 et sont accompagnées de données montrant leur évolution sur la même période. 

Seulement, ce service ne propose que des données d’imperméabilité des sols en Europe. C’est donc pour cela que nous utilisons une deuxième base de données issue du service Copernicus Global Land Service. Cet organisme propose des données affichant les zones construites dans le monde entier, de 2015 à 2019, avec une précision de 100 mètres. Nous pouvons alors calculer nous même l’évolution de ces zones entre chaque année. 

Enfin, pour les années les plus récentes et pour une observation dans le monde entier, c’est la base de données issue du service World Cover qui est utilisée. WorldCover fournit un nouveau produit de référence pour la couverture terrestre mondiale à une résolution de 10 m pour 2020, basé sur les données Sentinel-1 et 2 qui ont été développées et validées en temps quasi réel et maximisent en même temps l’impact et l’utilisation pour les utilisateurs finaux.

Étude de cas : « Zero Artificialisation Nette (ZAN) »

Pour mieux comprendre l’utilité d’un tel indicateur, voyons comment nous pouvons étudier l’évolution de l’urbanisation en Occitanie par rapport à l’objectif “Zéro Artificialisation Nette” (ZAN). 

Cet objectif en France vise à limiter au maximum l’augmentation de l’imperméabilité des sols afin d’atteindre une croissance nulle en 2050. Grâce à l’indicateur d’urbanisation, nous pouvons voir que la région Occitanie a connu une croissance de 3.4% entre 2015 et 2018.

Même si une telle croissance semble montrer que l’objectif ZAN n’est pas rempli, il faut comprendre que la région est l’une des plus attractives de la métropole, avec une croissance démographique de 3.5% entre 2013 et 2018 d’après l’INSEE.

L’urbanisation : un retour en arrière impossible

En revanche, on peut voir que la croissance urbaine est difficile à compenser. Lorsqu’une zone naturelle est artificialisée, il y a peu de chance qu’elle retrouve son état d’origine.

En effet, entre 2012 et 2018 seul 0.01% du territoire artificialisé en Occitanie a subi une baisse significative de son imperméabilité.

Les grandes villes: catalyseurs ou inhibiteurs de l’artificialisation des sols ?

Enfin, il est intéressant d’étudier l’impact des grandes villes sur l’augmentation de l’artificialisation nette des sols en Occitanie entre 2015 et 2018. Toulouse, qui est la capitale de la région, absorbe à elle seule, 8,2% de toute la croissance urbaine alors qu’elle ne constitue que 4,87% de la superficie urbaine en occitanie. Montpellier, qui est la deuxième plus grande ville de la région absorbe 3,2% de toute la croissance urbaine alors qu’elle ne constitue que 2% de la superficie urbaine dans cette même région.

On pourrait donc penser que les métropoles agissent comme des catalyseurs de l’artificialisation des sols. Cependant, ce sont ces mêmes villes qui ont la plus forte densité urbaine de la région. Cette densité permet de limiter au maximum l’expansion urbaine (concentration urbaine verticale, non horizontale) .

Les grandes villes ont donc un impact à double tranchant sur l’artificialisation des sols. Ainsi, il est important que les mairies de ces métropoles continuent de développer leur urbanisation tout en appliquant les trois méthodes permettant de limiter l’artificialisation nette des sols:  éviter, limiter et compenser.

Découvrez notre article précédant sur l’Indice de la Qualité de l’Air de Murmuration

Authors : Youri Colera, Rémi Nassiri

La qualité de l’air dans le monde se détériore, c’est un fait bien connu, et encore trop peu de gens reconnaissent qu’il s’agit d’une nécessité absolue. Cet article explique comment Murmuration contribue à la lutte contre ce problème.
Murmuration est une PME française créée en mars 2019 dans le but d’introduire la dimension environnementale dans le cycle de décision. Elle se concentrant sur les institutions et les acteurs de la gestion du tourisme. Nous utilisons principalement des données satellitaires d’observation de la terre, mélangées à des données in-situ et socio-économiques.

Murmuration a développé des indicateurs prêts à l’emploi basés sur les sources de données mentionnées précédemment. Parmi eux, l’indicateur de la qualité de l’air vise à fournir un aperçu de l’évolution des principaux polluants atmosphériques dans le monde à des fins de comparaison et d’évaluation. L’indicateur respecte les normes de production et de diffusion des données, telles que les normes de l’Open Geospatial Consortium (OGC). Cela le rend prêt à être utilisé par la plupart des applications clientes. L’objectif principal est d’aider les décideurs politiques et les autres parties prenantes à identifier les problèmes à la racine afin que des mesures puissent être prises en conséquence.

La qualité de l’air s’est détériorée depuis le début de la révolution industrielle. Toxicity of the air is higher than ever before. In order to control it, it has to be monitored systematically. La toxicité de l’air est plus élevée que jamais. Afin de la contrôler, il faut la surveiller systématiquement.

Pour ce faire, l’Organisation mondiale de la santé a commencé à établir des directives sur la qualité de l’air en 1987 afin de définir les niveaux de sécurité des polluants atmosphériques. La dernière révision publiée en septembre 2021 définit six composés comme les principaux polluants atmosphériques en raison de leur effet significatif sur la santé humaine. Cela inclut 4 gaz (NO2, SO2, CO et O3) et 2 deux particules poussiéreuses (PM2.5 et PM10). Chacun de ces composés affecte la santé humaine de plusieurs manières différentes.

Indice de qualité de l’air de Murmuration (IQAM)

Grâce à son indicateur de la qualité de l’air, Murmuration vise à aider même les non-experts à comprendre la situation. L’indicateur étudie la pollution atmosphérique au niveau des composés individuels ainsi qu’un score agrégé comprenant tous les polluants.
La nature de l’indicateur et les algorithmes utilisés sont expliqués dans les sections suivantes. Les données utilisées pour le calcul de l’indicateur proviennent de l’instrument TROPOMI du satellite Sentinel 5P.

IQAM : Analyse de la qualité de l’air à l’aide de l’observation de la Terre

Mais pourquoi utiliser des données satellitaires alors que la pollution atmosphérique est surveillée depuis longtemps à l’aide de capteurs au sol ? Les mesures conventionnelles basées sur des capteurs in-situ sont très localisés dans la région de mesure (disons un périmètre de 50 m). Elles ne peuvent pas être utilisées pour surveiller l’ensemble de la ville à moins que ces capteurs in situ ne soient installés à chaque endroit de la ville. Mais, c’est un processus très coûteux et qui doit être maintenu de manière constante.

C’est là que les données satellitaires entrent en jeu. Même s’il y a un compromis avec la résolution spatiale, les données aident à étudier la qualité de l’air au niveau de la ville. Les satellites surveillent la qualité de l’air à un coût bien moindre (une fois lancé et en vol, il peut surveiller de nombreuses villes sans coût supplémentaire), de manière évolutive et produisent des mesures qui peuvent être comparées d’une ville à l’autre, ce qui en fait un très bon outil pour évaluer et comparer les niveaux de qualité d’air des villes.

Le satellite Sentinel P5

Sentinel 5P est le premier satellite sentinelle à surveiller la composition de l’atmosphère. L’instrument mesure la lumière solaire dans les bandes spectrales de l’ultraviolet et du visible, du proche infrarouge et de l’infrarouge aux ondes courtes. La lumière est divisée en différentes longueurs d’onde à l’aide d’un spectromètre à réseau et ces longueurs d’onde sont capturées par quatre détecteurs différents afin de mesurer le niveau des différents composés.

Les données brutes de Sentinel 5P sont ensuite traitées, validées, géoréférencées et mises à disposition pour un accès facile par le biais du Copernicus Atmosphere Monitoring Service (CAMS). Les données traitées et validées pour l’ensemble des 6 composés mentionnés ci-dessus sont utilisées pour calculer l’indicateur. Les 6 composés individuels sont disponibles chaque jour à un niveau horaire. Les niveaux quotidiens sont ensuite calculés à l’aide d’algorithmes d’agrégation reflétant l’impact sanitaire (à court ou à long terme) de chaque polluant (sur la base des directives de l’OMS). Les données agrégées passent ensuite par un pipeline de transformation des données pour être converties dans le format souhaité.

L’indice de qualité de l’air de Murmuration : 2 niveaux d’agrégations

Les indices de qualité de l’air agrégés sont calculés à deux niveaux temporels différents – annuel et quotidien. Two different algorithms are used to arrive at the indices.

  1. Indice Annuel de Qualité de l’Air de Murmuration (IAQAM) – Calculer le nombre de jours dépassant les directives de l’OMS par an et le diviser par le nombre de jours dans une année. Répétez le processus pour chacun des 6 composés. En prenant la valeur maximale parmi les six valeurs, on obtient l’IQAA pour cette région spécifique et cette année spécifique.
  2. Indice Journalier de Qualité de l’Air de Murmuration (IJQAM) – La valeur maximale peut être définie pour chacun des 6 composés en utilisant la valeur la plus élevée des directives de l’OMS. Ensuite, les valeurs quotidiennes sont divisées par les valeurs maximales et le maximum d’entre elles peut être considéré comme la valeur IJQAM.

Les indicateurs sont définis à deux niveaux de couverture différents – européen et mondial. Ceci est le résultat de la disponibilité des données brutes de la couverture mondiale à une résolution spatiale de 0,1° (environ 100 km près de l’équateur) et des données brutes de la couverture européenne à une résolution spatiale de 0,01° (environ 10 km près de l’équateur). Les données brutes pour la couverture européenne sont facilement disponibles sous forme de concentration massique en µg/m3 qui est la norme utilisée par l’OMS pour évaluer les niveaux de qualité de l’air. En revanche, les données brutes pour la couverture mondiale ne sont pas facilement disponibles dans le format standard.

Dans les données de couverture mondiale, les particules de poussière telles que PM10 et PM2.5 sont disponibles sous forme de concentrations massiques en kg/m3qui peuvent être converties à l’aide d’un facteur de conversion. Mais les gaz tels que NO2, SO2, CO et O3 sont disponibles sous forme de rapports de mélange de masse en kg-1. Ils doivent être convertis en concentrations massiques à l’aide d’équations de gaz idéal. Enfin, tous les gaz et poussières sont disponibles en concentrations massiques avec la même unité µg/m3.

Utilisation de l’Indice de Qualité de l’Air de Murmuration

Enfin, l’indicateur peut être utilisé à partir de 2 canaux fournis par Murmuration :

  1. Un service de cartes standard pour chacun des 6 composés et 2 indices agrégés au niveau quotidien. Il permet de visualiser l’indicateur sous forme de cartes interactives.
  2. Une interface programmatique standard pour permettre à d’autres systèmes d’accéder aux données et de les afficher dans des graphiques ou de les utiliser pour calculer d’autres indicateurs dérivés.

While the map service takes care of studying the distribution of various compounds and its hotspots, the programmatic interface helps in narrowing the study to any particular area of interest and to study the change over a temporal scale.

The indicator helps in identifying problems such as pointing out regions or times of high pollution or temporal range of high pollution exposure. The World Health Organization estimates that air pollution causes 7 million premature deaths per year. This is one of the biggest environmental threats to human life. By finding out regions of concern, appropriate actions and measures can be taken by government bodies, enterprises and non-governmental organizations to mitigate the situation.

Étude de cas concrête

Graphique représentant les taux de concentration de NO<sup>2/<sup> à Paris et Madrid.

(Graphique de la concentration de NO2 dans l’air à Paris et Madrid, ©Murmuration)

Grâce à l’indicateur développé par Murmuration, il est possible d’étudier le niveau de qualité de l’air à l’échelle de la ville de manière rentable. Monitoring air quality using satellite measurements will not completely replace the in-situ measurements. They act complementary to each other. Alors que les mesures par satellite permettent de surveiller la qualité de l’air au niveau de la ville ou à un niveau plus élevé, les mesures in situ permettent de surveiller la qualité de l’air au niveau de la rue ou du quartier (hôpitaux, écoles, parcs, etc.).

Le graphique ci-dessus montre l’indicateur Murmuration NO2 et son évolution à Madrid et à Paris sur une période de trois ans. On peut d’ailleurs y constater que les deux villes connaissent un écart conséquent en matière de concentration de NO2. Ce gaz est essentiellement émis par le traffic routier. Les politiques publiques de limitation de vitesse à Madrid, instaurées depuis quelques années, peuvent être l’une des raison de cet écart.

Cet article est l’un des nombreux articles qui seront publiés jusqu’à la fin du mois de mars. Ils expliquent ce que sont les indicateurs de la Murmuration et leur but.

En savoir plus sur la qualité de l’air dans les villes européennes !
Cliquez ici pour découvrir le rôle de l’observation de la Terre pour un monde durable !

L’impact du Covid-19 sur le tourisme dans le monde ne fait aucun doute. Les derniers rapports de l’Organisme Mondial du Tourisme (UNWTO) montrent que le secteur du tourisme est actuellement l’un des plus durement touchés, avec un manque à gagner évalué de 30 à 50 milliards de dollars (dépenses visiteurs à l’international). Au niveau mondial, 1 emploi sur 10 est lié au secteur du tourisme et donc menacé. Des estimations qui risquent tout de même de changer tant le caractère de la situation de pandémie actuelle est incertain. Sans aucun doute, les professionnels du tourisme traversent une période d’une extrême complexité. Plutôt que d’essayer de reprendre les affaires comme d’habitude, la situation actuelle nous met au défi de réfléchir au type de consommation avec des modes plus durables, y compris dans l’industrie du voyage.

Les actions positives mises en place par les professionnels du tourisme durable sont nombreuses et promettent des changements conséquents. Demain, Tours deviendra-t-elle l’une des destinations touristiques phares en France ? A l’échelle individuelle, le Covid-19 confine chez soi, et tout d’un coup l’individualisme et le consumérisme effréné semble être un “mal” qui gangrène nos sociétés. Restez chez soi devient finalement un catalyseur pour éveiller les plus beaux élans sociaux, remettant au goût du jour des valeurs essentielles comme “voyager local”. Pour exemple, plusieurs régions en France comme la région Occitanie ont mis en place un fond régional de solidarité à destination de la filière touristique. Cela permettra aux professionnels de compenser les pertes occasionnées durant la crise mais également de leur donner la latitude nécessaire afin d’anticiper une nouvelle offre orientée tourisme local. 

Des actions de solidarité ont été mises en place par des hôtels offrant des chambres aux soignants et aux familles. Cyril Dodin, gérant de l’hôtel Mondial à Tours, a proposé son aide aux hôpitaux de sa région. Il a reçu énormément d’appel et il ne s’agissait pas seulement de soignants mais également de familles dans le besoin. Il a ce message d’espoir pour tous les professionnels du tourisme “ouvrez votre coeur, ouvrez votre porte, ouvrez-vous”. Les restaurateurs se sont également mobilisés. A Paris, Thibaut Spiwack, chef cuisinier et propriétaire du restaurant Anona explique dans une interview sur le site flockeo.com, avoir fait don de denrées alimentaires, comme beaucoup de ses confrères, afin d’éviter le gaspillage.

L’essor du tourisme virtuel avec la VR pourrait atténuer le surtourisme lorsque les voyages reprendront et faire connaître les coulisses des régions françaises dans le monde. De plus, plusieurs initiatives sont mises en oeuvre pour continuer à voyager et à rêver : l’achat de chèques cadeaux pour aider les commerçants, la recherche et l’exploration de nouvelles options de voyage, le soutien des artisans locaux en participant à les faire connaître via les réseaux sociaux. Enfin, la période de confinement est une réelle opportunité pour les structures qui souhaitent rattraper leur retard sur les stratégies de durabilité à adopter.

Paradoxalement, le voyage représente aujourd’hui un danger humanitaire, et il est décrié depuis quelques années, du fait d’un tourisme de masse très déstabilisant pour les sociétés et la biodiversité. Nous avons vu les cartes satellites dans les médias qui présentaient il y a quelques semaines une diminution drastique de la pollution. Permettre d’évaluer le score écologique des destinations touristiques à travers le monde serait une option intéressante à envisager. En effet, une nouvelle façon de voyager serait d’optimiser son séjour pour les vacanciers, tout en prenant en compte la dimension environnementale.

Les études environnementales pour une meilleure gestion touristique

Les études environnementales permettent de voir à “l’oeil nu” ce qu’il se joue au niveau des enjeux de biodiversité. Aider les destinations touristiques à opérer et se développer sainement, gérer durablement une zone touristique et atténuer la pression du surtourisme sont les trois objectifs majeurs dans lesquels se lancent les destinations qui souhaitent être durables. Une destination durable c’est aussi l’assurance pour les élus politiques de permettre aux acteurs locaux de bénéficier d’une image positive et de développer l’économie locale. Comment comprendre notre impact et contribuer à le réduire ? Tout d’abords en rendant possible de quantifier cet impact. MURMURATION SAS propose ainsi à travers une série d’indicateurs d’aider les régions et les états à mettre en place les mesures nécessaires en fonction des types de zones touristiques (urbain, forêt, montagne, bord de mer, lac, fleuves, etc).

L’après Covid-19 : la fin du surtourisme et une opportunité pour développer le tourisme durable

En savoir plus :

– Lire le dossier de presse complet

– Voir les témoignages des professionnels du tourisme

– Voir les études sur la pollution de l’air et de l’eau


MURMURATION SAS est une start-up active dans le secteur de la protection de l’environnement. Son objectif est de fournir des services B2B et de conseil dans les domaines GreenTech, des énergies renouvelables et du tourisme. www.murmuration-sas.com
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FLOCKEO.COM est une plateforme communautaire lancée par la société MURMURATION SAS afin de proposer des offres de voyage durable. La digitalisation et la visibilité des acteurs du tourisme durable est un réel enjeu économique et sociétal. Avec la plateforme Flockeo, la start up toulousaine MURMURATION SAS propose aux professionnels du voyage, un espace de communication unique qui repose sur une innovation majeure, les données satellites.  www.flockeo.com
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La plateforme Flockeo propose une approche innovante dans la construction du circuit touristique : Les voyageurs deviennent leurs propres guides en choisissant des destinations durables !

Notre approche s’inspire du système d’indicateurs ETIS de la Commission Européenne, mis au point pour évaluer la durabilité des destinations touristiques. En combinant des données satellites et statistiques, l’indicateur Flockeo permet d’évaluer la pression des activités humaines sur l’environnement. Grâce à une carte interactive, les internautes peuvent zoomer sur les destinations qui les intéressent et connaître l’indice de la région concernée. A travers une palette de couleurs, ils pourront aisément évaluer l’impact des activités humaines à travers 3 critères : le potentiel écosystémique, les risques liés à l’eau et les processus d’urbanisation.

Carte du site Flockeo, ©Flockeo, ©Murmuration
La science est une source profonde de spiritualité. Les satellites pour vous montrer les couleurs du monde !

Flockeo prévoit de référencer 2000 professionnels du voyage durable d’ici la fin d’année 2020.

Cette approche inclusive est possible grâce aux données satellites. Combinées avec diverses données issues des autorités locales voire du grand public (par exemple les statistiques de tourisme), il est possible d’envisager un tourisme durable à grande échelle. Les données satellites sont des données factuelles et d’une richesse inestimable car elles permettent de remonter dans le temps, d’identifier les problèmes mais également les solutions et de prévoir des évolutions futures.

A travers cette plateforme, notre désir est de créer un écosystème mondial qui favoriserait les pratiques durables grâce à la mise en relation de tous les acteurs du tourisme. Qu’ils s’agissent d’hôtels, d’agences de voyages, de restaurants, de guides, des offices de tourisme, de parcs nationaux, d’associations, ils ont besoin de se faire connaître et de rendre visible leurs actions. Ce sont des choix qui demandent des investissements importants. Les mettre en valeur dans notre plateforme est notre mission première afin qu’ils puissent consacrer leurs temps et leurs budgets aux actions concrètes. 

Le tourisme durable est associé aux problématiques environnementales mais pas uniquement. Il rassemble tous les aspects du développement durable et concerne également la responsabilité sociale des entreprises. Pour un professionnel du voyage, il s’agit de maintenir un “esprit du lieu” qui valorise les caractéristiques géographiques d’une destination à travers sa biodiversité, sa richesse culturelle, son héritage et le bien-être des habitants du lieu

Image copyright ImaginEarth

Le voyage responsable est un voyage d’espoir qui permet de rencontrer l’autre et de découvrir de nouvelles contrées tout en respectant la biodiversité des lieux visités.

MURMURATION SAS travaille actuellement sur la plateforme web FLOCKEO afin de proposer aux voyageurs et aux professionnels du voyage une carte du monde pour connaitre l’impact environnemental sur les destinations.


Flockeo Map over Pacific Islands, ©Flockeo

Le baromètre FLOCKEO prend en compte 3 indicateurs essentiels utilisant des données satellites pour évaluer l’empreinte écologique sur les destinations touristiques.

#1 Qualité de la biodiversité

L’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN)  est l’une des principales organisations mondiales consacrées à la protection et à la préservation de la nature. Le baromètre FLOCKEO prend en compte les données des programmes de protection au niveau international, national et/ou régional ainsi que les contrôles mis en place pour s’assurer de leur efficacité.

#2 Pression sur l’eau

Les données satellites combinées à d’autres sources de données permettent d’estimer les risques liés à l’eau. Le baromètre FLOCKEO prend en compte la quantité, la qualité, ainsi que l’existence et la pertinence des infrastructures mises en place pour une meilleur gestion de l’eau à travers le monde.

#3 Densité des populations

L’indicateur permet de spécifier des zones peu denses ainsi que des tissus urbains très denses en combinant plusieurs données, dont les données satellites. Le baromètre FLOCKEO permet ainsi de guider les voyageurs vers des zones au tissu urbain plus ou moins denses et de créer leur propre “voie verte” durant des itinéraires de voyages.


J-3 avant la sortie officielle du site FLOCKEO


Alors que la grève mondiale contre le changement climatique a commencé depuis quelques jours à travers le monde, nous examinons à MURMURATION SAS l’impact croissant de deux problèmes de société cruciaux en termes de surtourisme – qu’on peut découvrir via l’étude de cas de BALI.

Le surtourisme est devenu une question cruciale pour le secteur du tourisme. Ajoutez à cela, les effets du changement climatique posent des problématiques d’envergure, causées par l’homme et qui agissent directement sur nos vies quotidiennes et sur l’avenir.

Les données satellites à la rescousse

À l’heure actuelle, nous proposons de contrer le défi du surtourisme grâce à l’utilisation des données satellites. Prenons l’exemple de l’Indonésie : Comment une étude de cas sur l’impact environnemental peut contribuer à faire évoluer le secteur touristique à Bali ?

Bali est une île indonésienne célèbre pour ses montagnes volcaniques boisées, ses rizières, ses plages et ses récifs coralliens. Malheureusement, celle-ci souffre d’un surtourisme en particulier au sud de l’île. Les constructions s’accélèrent au détriment de la nature et de la vie locale et les côtes touristiques très animées ne profitent pas tant que cela aux locaux en terme de développement économique.

Cartographie consommation d'eau liée au tourisme, 2015, ©Murmuration
Une consommation d’eau multipliée par 5 dans les zones très touristiques. Voir l’étude de cas

La carte ci-dessus permet de donner quelques pistes pour privilégier le tourisme durable, véritable vecteur d’amour et de paix entre les cultures.

La région de Munduk, un joyau de la nature

La petite ville de Munduk offre d’explorer la région intérieure de Bali. Les habitants de Munduk sont moins habitués à croiser des touristes mais il reste très enthousiaste à la rencontre et à échanger avec des étrangers. La nature autour de Munduk est magnifique et permet de belles échappées. De nombreux chemins de randonnées partent de Munduk et les collines environnantes deviennent très vite accessibles. Il y a de superbes balades à faire en forêt avec de belles cascades et des vues imprenables sur des terrasses de rizière à l’ouest de la ville. Des petits restaurants indonésiens appelés « warung », très simple et bon marché permettent aux indonésiens et aux touristes de profiter de la gastronomie locale. Le voyageur devient un acteur actif de son voyage en choisissant de se rendre là où sa présence va être source de rencontres et de partage. La carte ci-dessus permettrait d’éviter les erreurs faites par le passé et de proposer une gestion touristique durable en prenant en compte les besoins en eau, la mise en place des infrastructures nécessaires à l’hébergement mais aussi à la gestion des déchets et aux transports au bénéfice des riverains également.

Photo d'un singe, Bali, ©Pixabay

Le parc National West Bali : sauvegarder les forêts indonésiennes

L’Indonésie représente la troisième forêt tropicale du monde, encore plus menacée que l’Amazonie et régulièrement ravagée par les flammes. Chaque minute, c’est une surface équivalente à six terrains de football qui est déboisée selon le magazine Géo. Le parc national West Bali est un exemple de préservation : 160 espèces d’oiseaux ont été répertoriées dans le parc, dont le quasi éteint Bali Starling (Leucopsar rothschildi ), la seule espèce de vertébré endémique de Bali, l’icône de la faune de Bali. C’est d’ailleurs la raison principale pour laquelle ce parc national a été créé en 1941.
En 2001, on estimait qu’à peine six étourneaux auraient survécu dans la nature, tous dans ce parc. Depuis lors, les efforts de reproduction en captivité et de réintroduction se sont poursuivis à un rythme soutenu, mais les pressions du braconnage restent un problème majeur. Dans cette optique, un deuxième programme de réintroduction a été lancé dans les régions isolées de Nusa Penida, au large de la plage de Sanur, en 2004.

Le terme « Murmuration » décrit le phénomène par lequel les étourneaux se rassemblent spontanément dans les airs pour faire face à un prédateur. Face à la croissance exponentielle du tourisme de masse et ses effets néfastes sur l’environnement, la démarche de MURMURATION SAS est similaire : créer un écosystème d’acteurs engagés du monde du tourisme afin de mieux mesurer la pression environnementale sur les destinations populaires et d’en limiter les impacts, dans un contexte de dérèglement climatique avéré. Il s’agit en somme de créer les conditions pour le développement d’un tourisme durable et raisonné !

Octobre 2018, Les philippines rouvrent Boracay, une île paradisiaque souillée auparavant par le tourisme de masse. Décembre 2018, la célèbre île thaïlandaise Koh Phi Phi manque d’eau à cause du nombre de touristes. Avril 2019, Dubrovnik tente de juguler un trop plein de touristes. Juin 2019, les décès sur les pentes de l’Everest augmentent à cause du surtourisme…

La liste des exemples qui démontrent les effets du tourisme de masse est malheureusement encore très longue. Sur-fréquentation ? Mauvaise gestion touristique ? Il vaut mieux en tout cas prévenir que guérir. Car si le tourisme est responsable de 8% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (d’après l’étude Allenvi 2019), il est aussi un catalyseur socioéconomique et un facteur de préservation de l’environnement grâce au développement de nouvelles tendances telles que le tourisme durable. 

Une solution pour gérer durablement des lieux propices au tourisme :
les données satellites

Il est de la responsabilité de tous les acteurs de contribuer à sauvegarder les lieux qui nous font rêver durant nos voyages. Les touristes, les professionnels du tourisme, les élus locaux, les associations et ONGs, les gouvernements, … Tous doivent collaborer afin que l’activité touristique puisse être une réelle promesse de développement économique et social, tout en préservant la biodiversité et la vie locale dans une démarche durable. 

Voir l’étude de cas : Bali, un tourisme en plein essor. Comment faire face à la pression environnementale ?


Cette approche inclusive est possible grâce aux données satellites. Combinées avec diverses données issues des autorités locales voire du grand public (par exemple les statistiques de tourisme), il est possible de mettre en place des indicateurs de pression environnementale à l’échelle mondiale. En effet, l’observation d’une zone dédiée sur la base de données satellites permet de donner des indications fiables et transparentes. Les données satellites sont des données factuelles et d’une richesse inestimable car elles permettent de remonter dans le temps, d’identifier les problèmes mais également les solutions et de prévoir des évolutions futures.

Flockeo, la plateforme web dédiée au tourisme durable

Copyright photo : Image par rawpixel de Pixabay

Quel facteur essentiel dans votre stratégie de croissance et de développement durable ?
Les données spatiales !

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