Un rapport de l’UNICEF l’a rappelé cet été, le manque d’eau dans certaines régions du monde a de graves conséquences sur les populations. Ce manque d’accès à l’eau pour les populations est communément désigné par le terme de « stress hydrique ».
Aujourd’hui, plusieurs régions du globe souffrent du stress hydrique. Selon le World Resource Institute, 17 pays ont une probabilité de stress hydrique “extrêmement élevée”. On peut notamment citer l’Inde, le Mexique mais aussi et surtout la majeure partie du Proche et Moyen-Orient.
Cet article vise à mieux appréhender ce problème et ses enjeux. Il montre aussi le rôle que peut jouer le progrès technologique et scientifique pour mieux comprendre les causes et conséquences du stress hydrique dans les régions menacées.
Le manque d’eau pour les populations peut résulter de causes politiques et sociales : gaspillage des ressources disponibles, mauvaise gestion, conflits. Cela entraîne l’impossibilité pour des populations entières d’accéder à l’eau. Mais c’est aussi lié à des problèmes économiques de répartition des ressources et des usages adressés.
Enfin, Le manque d’eau aussi et surtout le résultat de causes physiques; En effet, dans le désert généralement on manque d’eau, quel que soit la politique de gestion mise en place.
Si on se concentre sur ces aspects physiques du problème, le concept de stress hydrique peut être résumé en quelques équations simples et compréhensibles :
Réserves =eaux souterraines + eaux de surface+précipitation
Consommation =usage agricoles + usage industriels + usages domestiques
Stress hydrique=Consommation/Réserves
Le stress hydrique est donc le rapport entre besoin de consommation et réserves en eau. Si le besoin excède la quantité d’eau disponible dans une zone donnée, alors cette zone est en situation de stress hydrique. Le besoin inclut l’ensemble des usages de l’eau : agriculture, industrie et consommation courante des populations. La disponibilité comprend les réserves renouvelables d’eau accessibles : eaux de surfaces (lacs, rivières…), eaux souterraines et précipitations. Plus ce ratio de stress hydrique est élevé, plus la compétition entre les usages est forte. De ce fait, le besoin d’arbitrage éclairé est d’autant plus nécessaire.
La nécessité d’arbitrer entre les différents usages de l’eau demande de disposer d’outils efficaces de surveillance. Observant à la fois de l’état des réserves disponibles et le niveau de consommation. Des indices de stress hydriques sont mis en place dans ce but. On citera ici l’initiative du « World Research Institute », une organisation scientifique à but non lucratif basée à Washington. Les chercheurs du WRI ont mis en place un indice de suivi du stress hydrique et déployé une plateforme en ligne pour diffuser cette information.
L’illustration suivante, extraite de cette plateforme, met en lumière la situation au Proche-Orient. La Région autrefois appelé « croissant fertile », a vu l’émergence de l’agriculture plus de 5000 ans avant notre ère. Elle est aujourd’hui l’une des régions souffrant le plus du stress hydrique sur la planète.
(Figure 1 : Carte de l’indice « Water stress » du WRI en Europe et au Proche-Orient, 2019)
On constate sur cette modélisation que la région apparaît comme étant dans une situation de stress hydrique majeur.
La carte du WRI se base sur différents modèles hydrologiques intégrant des données de suivi in-situ et une modélisation des réserves et des prélèvements en eau. Les nouveaux moyens d’observation de la Terre apportés par l’industrie spatiale constituent des outils extrêmement intéressants pour compléter cette approche.
Ces moyens sont d’abord extrêmement utiles pour mieux quantifier les ressources disponibles. Le suivi à grande échelle des eaux de surface est par exemple adressé par le satellite SWOT, qui sera lancé conjointement par le CNES et la NASA en 2022. Ce programme permettra d’obtenir des séries temporelles conséquentes essentielles pour la gestion courante des ressources. À cela s’ajoute aussi la surveillance des événements extrêmes comme les sécheresses ou les inondations. Le programme Copernicus permet aussi de suivre des variables importantes du cycle de l’eau telles que l’évapotranspiration et l’état du sol. En particuliers, l’humidité dans les quelques centimètres supérieurs du sol peut être mesurée par les capteurs radars du satellite Sentinel-1. C’est une indication importante pour comprendre l’infiltration des précipitations dans le sol et modéliser l’état des ressources souterraines.
Les données spatiales sont aussi un outil formidable pour évaluer les besoins de consommation. Effectivement, les informations de segmentation et d’usage des sols à grandes échelles sont essentiels. Une fois tirées des observations spatiales, elles constituent une base indispensable. Les satellites Sentinel permettent par exemple d’identifier avec précision le type de culture. De ce fait, elle peut améliorer les modèles d’utilisation de l’eau pour des besoins agricoles. Les besoins domestiques peuvent aussi être modélisés à grande échelle en utilisant les informations de suivi de l’urbanisation.
Ces moyens modernes d’observation de notre planète vont permettre la mise en place d’un indicateur de stress hydrique à grande échelle. Il sera moins dépendant de données locales in-situ parfois difficiles à acquérir. L’utilisation de ce type de données devrait aussi permettre d’obtenir un indicateur à haute fréquence de mise à jour. La période de revisite d’une zone géographique donnée des satellites considérés (entre quelques jours et un mois) devrait permettre de mettre en place un indicateur capable de bien mieux capter la dynamique et l’évolution du stress hydrique au cours de temps.
L’intégration de l’observation spatiale comme outil de lutte contre le stress hydrique semble donc porteuse de promesses. Elle permet le suivi des eaux de surface, la modélisation des ressources souterraines et une meilleure compréhension de la consommation. De ce fait, elle a un réel rôle à jouer dans la planification de l’accès à l’eau.
Cet outil a d’ailleurs été utilisé concrètement dès 2004 lors d’une opération au Darfour (Tchad). L’observation spatiale a permis de proposer un plan des possibles eaux souterraines disponibles dans une région accueillant de nombreux camps humanitaires. Ceux-ci ont alors pu profiter de ces informations pour aménager leurs camps et creuser des puits. Ainsi, ils rendent leur accès à l’eau plus facile.
On notera qu’à cette époque cette initiative internationale avait utilisé des données fournies par des satellites japonais (JERS-1), américains (Landsat) et européens (ERS-1 et ERS-2 de l’ESA).
Aujourd’hui, la flotte Sentinel (notamment les outils radar de Sentinel-1) et la masse de données libres et gratuites que les services Copernicus produisent grâce à eux sont privilégiées et devraient permettre de passer ce type d’usage de la recherche vers des service opérationnels.
Auteurs : Fabien Castel, Rémi Nassiri
L’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) a déclaré que « la pollution plastique est le problème le plus répandu affectant l’environnement marin« . La plupart de cette pollution finit dans les océans de plastique.
Les plastiques mettent des siècles à se dégrader et contaminent l’ensemble de la chaîne alimentaire. Chaque année, jusqu’à 13 millions de tonnes de plastique finissent dans les océans parce qu’elles ne sont pas recyclées. Les estimations actuelles indiquent qu’il y a environ 150 millions de tonnes de plastique qui se trouvent dans l’océan.
En 2018, le programme environnemental de l’ONU a placé la question du plastique dans l’océan parmi les six urgences environnementales les plus préoccupantes.
Des méthodes actives d’élimination du plastique sont nécessaires pour résoudre ce problème. Il est essentiel de pouvoir détecter et suivre les litières de plastique pour mettre en œuvre ces méthodes. Il existe trois approches principales pour les suivre : la modélisation numérique, l’observation in situ et les images satellites d’observation de la terre.
La majeure partie du plastique océanique provient des rivières. En connaissant les principaux points d’origine et en utilisant des données sur les courants océaniques et sur le mélange vertical des couches d’eau, il est possible de modéliser la trajectoire probable des déchets plastiques et les zones où ils vont stagner et se concentrer. Le Copernicus Marine Service fournit des modèles de courants océaniques qui sont utilisés à cette fin.
Figure 1 : Visualisation des modèles numériques de courants marins de Copernicus, extraits de https://myoceanlearn.marine.copernicus.eu/
Des mesures locales sont régulièrement effectuées pour comprendre et quantifier l’importance du problème. Grâce au traitement statistique des données collectées, ces campagnes de mesures permettent de construire et de calibrer les modèles de suivi des déchets plastiques (voir par exemple van Sebille et al.).
Figure 2 : Cartes de distribution du nombre (colonne de gauche) et de la masse (colonne de droite) des microplastiques pour l’un des modèles statistiques étudiés, extraites des travaux de Van Sebille et al.
99% du plastique océanique se trouve au fond des océans, alors que seulement 1% flotte à la surface. La télédétection depuis l’espace souffre donc d’une limitation structurelle qui n’en fera jamais une solution autosuffisante au problème. Cependant, grâce à leur capacité à couvrir de vastes zones inaccessibles, les images satellites constituent une approche innovante qui peut compléter la modélisation et l’observation in-situ. Alors qu’ils sont encore au stade de la recherche et du développement, de nombreux groupes de recherche réalisent des expériences. Ils doivent travailler avec les outils à leur disposition, qui ne sont pas initialement conçus pour cette tâche.
Le programme européen d’observation de la Terre Copernicus offre ici différentes options. La première est le satellite Sentinel 3, dédié à l’observation des océans. Il est cependant conçu pour surveiller les processus océaniques à grande échelle. Sa résolution de 300 mètres n’en fait pas un outil adéquat pour la surveillance des plastiques.
Le satellite Sentinel-2 est une alternative intéressante. Il fournit des images dans la partie visible du spectre avec une résolution de 10 à 20 mètres. Les petits morceaux de plastique ne sont pas perceptibles. Cependant, lorsqu’ils s’agrègent en grands groupes, ils ont plus de chances d’être détectés par les satellites ayant une telle résolution spatiale.
Sentinel-2 a été étudié comme une solution à la surveillance des plastiques dans les océans par de nombreux groupes de recherche (voir les travaux réalisés par un groupe de 25 différentes institutions, ou ces travaux réalisés par un groupe du Plymouth Marine Lab en 2019).
Cependant, il a été initialement conçu pour la surveillance des terres. Bien que son orbite couvre toute la terre, les images ne sont pas collectées sur les grandes étendues océaniques. Les images ne sont disponibles que sur les zones côtières continentales et autour des îles. Il s’agit néanmoins d’une approche très intéressante qui donne des résultats prometteurs dans les zones couvertes.
Figure 3 : Exemple de détection de plastique sur une zone côtière à l’aide d’images Sentinel-2. Extrait des travaux du Plymouth Marine Laboratory.
Les programmes de satellites d’observation de la Terre sont principalement axés sur les terres. La couverture des océans se limite à l’observation de phénomènes globaux, avec une résolution relativement faible (~300m).
Des observations à plus haute résolution sont disponibles sur les zones côtières.
Cependant, la plupart des déchets plastiques sont déposés au fond des océans. Ils ne sont donc pas observables par les satellites. Ceux qui restent à la surface peuvent s’accumuler en amas visibles depuis l’espace.
L’observation depuis l’espace doit être considérée comme une solution complémentaire. Elle peut être utilisée pour détecter les déchets plastiques dans les zones côtières avant qu’ils ne soient déversés.
L’observation de la Terre est donc une source de données utile pour l’analyse des flux et les modèles de suivi des déchets. Elle offre une couverture spatiale large et systématique qui complète idéalement les observations in situ, plus précises mais locales et ponctuelles.
Enfin, il est important de ne pas cesser de réfléchir au rôle de l’observation spatiale dans la lutte contre la pollution des océans. En effet, les satellites évoluent, tout comme les outils d’observation. L’amélioration de la résolution pourrait permettre une observation plus fine des déchets plastiques dans les océans. Passer d’une résolution de 300 m à 20 m avec une couverture globale des océans serait une avancée majeure. Cela permettrait de positionner l’observation spatiale au centre des outils et moyens d’action durable sur les océans.
La mise en place de ce type de mission prend du temps, mais la crise du plastique dans les océans pourrait entraîner l’observation spatiale dans cette voie.
Auteurs : Fabien Castel, Rémi Nassiri
Pendant un an, grâce au soutien de l’ensemble de ses partenaires publics et privés, Open Tourisme Lab, va proposer à sa toute jeune promo un programme complet ciblé « business » et « levée de fonds ». L’aide apportée devra garantir aux start-up le passage aux différentes étapes d’accès au marché et leur permettre de préparer leurs démarches de levée de fonds. Les lauréats suivront des sessions d’accélération et de coaching pour apprendre à gagner en différenciation, à développer les mises en relation avec les partenaires et l’écosystème tourisme, à développer leur chiffre d’affaires, se préparer à la levée de fonds, au profilage des investisseurs et à de nombreuses participations à des salons ou concours.
Parmi les plus inspirant, le site Voyageons-Autrement a choisi de présenter notre société au côté de Happy House, la première chaîne d’hébergements touristiques responsables et Wild Immersion, une société de production de films en réalité virtuelle qui propose des immersions dans des réserves naturelles. Notre objectif chez Murmuration est d’améliorer le tourisme durable grâce aux données satellites. Nous avons mis en place une carte du monde interactive et environnementale sur laquelle on peut zoomer sur des zones de 20 km sur 20 et évaluer l’état écologique de l’échantillon de la planète qui nous intéresse. Cette carte est accessible au grand public sur le site flockeo.com.
Open Tourisme Lab dévoile une 3e promotion de 15 start-ups – La Tribune
Qui sont les 15 lauréats de la nouvelle promotion d’Open Tourisme Lab – Les Echos
Gard. Une troisième promo pour Open Tourisme Lab à Nîmes – Actu.fr
La plateforme Flockeo propose une approche innovante dans la construction du circuit touristique : Les voyageurs deviennent leurs propres guides en choisissant des destinations durables !
Notre approche s’inspire du système d’indicateurs ETIS de la Commission Européenne, mis au point pour évaluer la durabilité des destinations touristiques. En combinant des données satellites et statistiques, l’indicateur Flockeo permet d’évaluer la pression des activités humaines sur l’environnement. Grâce à une carte interactive, les internautes peuvent zoomer sur les destinations qui les intéressent et connaître l’indice de la région concernée. A travers une palette de couleurs, ils pourront aisément évaluer l’impact des activités humaines à travers 3 critères : le potentiel écosystémique, les risques liés à l’eau et les processus d’urbanisation.
Cette approche inclusive est possible grâce aux données satellites. Combinées avec diverses données issues des autorités locales voire du grand public (par exemple les statistiques de tourisme), il est possible d’envisager un tourisme durable à grande échelle. Les données satellites sont des données factuelles et d’une richesse inestimable car elles permettent de remonter dans le temps, d’identifier les problèmes mais également les solutions et de prévoir des évolutions futures.
A travers cette plateforme, notre désir est de créer un écosystème mondial qui favoriserait les pratiques durables grâce à la mise en relation de tous les acteurs du tourisme. Qu’ils s’agissent d’hôtels, d’agences de voyages, de restaurants, de guides, des offices de tourisme, de parcs nationaux, d’associations, ils ont besoin de se faire connaître et de rendre visible leurs actions. Ce sont des choix qui demandent des investissements importants. Les mettre en valeur dans notre plateforme est notre mission première afin qu’ils puissent consacrer leurs temps et leurs budgets aux actions concrètes.
Le tourisme durable est associé aux problématiques environnementales mais pas uniquement. Il rassemble tous les aspects du développement durable et concerne également la responsabilité sociale des entreprises. Pour un professionnel du voyage, il s’agit de maintenir un “esprit du lieu” qui valorise les caractéristiques géographiques d’une destination à travers sa biodiversité, sa richesse culturelle, son héritage et le bien-être des habitants du lieu
MURMURATION SAS rejoint l’ESA BIC Sud France, dont la vocation est de soutenir la création d’entreprises et start-ups ayant un lien avec le domaine spatial. L’ESA BIC Sud France est l’un des 22 incubateurs de l’Agence Spatiale Européenne. Couvrant les régions Occitanie-Pyrénées / Méditerranée, Nouvelle-Aquitaine, PACA et AuvergneRhône-Alpes, l’ESA BIC Sud France a soutenu, depuis sa création en 2013, plus de 75 entreprises.
Il n’y a pas que les voyages spatiaux pour combiner les notions « spatial » et « tourisme ». Le spatial peut être un outil puissant dans l’élaboration de stratégies adéquates pour contrer les effets du surtourisme et évaluer l’impact environnemental sur les destinations touristiques.
MURMURATION SAS a vocation de fournir des services B2B et de conseil dans le domaine du tourisme, sous la forme d’analyses personnalisées et d’une plateforme de visualisation, Flockeo, basées sur des systèmes d’observation de la terre.
Combinées avec diverses données issues des autorités locales voire du grand public (par exemple les statistiques de tourisme), il est possible de mettre en place des indicateurs de pression environnementale à l’échelle mondiale. En effet, l’observation d’une zone dédiée sur la base de données satellites permet de donner des indications fiables et transparentes. Les données satellites sont des données factuelles et d’une richesse inestimable car elles permettent de remonter dans le temps, d’identifier les problèmes mais également les solutions et de prévoir des évolutions futures.
Le terme « Murmuration » décrit le phénomène par lequel les étourneaux se rassemblent spontanément dans les airs pour faire face à un prédateur.
Face à la croissance exponentielle du tourisme de masse et ses effets néfastes sur l’environnement, la démarche de MURMURATION SAS est similaire : créer un écosystème d’acteurs engagés du monde du tourisme afin de mieux mesurer la pression environnementale sur les destinations populaires et d’en limiter les impacts, dans un contexte de dérèglement climatique avéré. Il s’agit en somme de créer les conditions pour le développement d’un tourisme durable et raisonné !
étudier l’impact environnemental de sites touristiques,
Sensibiliser la communauté au tourisme durable et
valoriser l’engagement des collectivités sur les actions sociales et environnementales
Image copyright ImaginEarth
MURMURATION SAS travaille actuellement sur la plateforme web FLOCKEO afin de proposer aux voyageurs et aux professionnels du voyage une carte du monde pour connaitre l’impact environnemental sur les destinations.
Le baromètre FLOCKEO prend en compte 3 indicateurs essentiels utilisant des données satellites pour évaluer l’empreinte écologique sur les destinations touristiques.
L’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) est l’une des principales organisations mondiales consacrées à la protection et à la préservation de la nature. Le baromètre FLOCKEO prend en compte les données des programmes de protection au niveau international, national et/ou régional ainsi que les contrôles mis en place pour s’assurer de leur efficacité.
Les données satellites combinées à d’autres sources de données permettent d’estimer les risques liés à l’eau. Le baromètre FLOCKEO prend en compte la quantité, la qualité, ainsi que l’existence et la pertinence des infrastructures mises en place pour une meilleur gestion de l’eau à travers le monde.
L’indicateur permet de spécifier des zones peu denses ainsi que des tissus urbains très denses en combinant plusieurs données, dont les données satellites. Le baromètre FLOCKEO permet ainsi de guider les voyageurs vers des zones au tissu urbain plus ou moins denses et de créer leur propre “voie verte” durant des itinéraires de voyages.
Les images satellites sont un outil puissant pour observer et alerter. Mandaté par la Commission Européenne, l’ESA (Agende Spatiale Européenne) a mis en oeuvre les satellites Sentinel, vigiles de la planète. Grâce au programme Copernicus, il est possible de détecter des pollutions hydrocarbures et de tout mettre en oeuvre pour découvrir l’origine de cette catastrophe de grande ampleur.
Chez MURMURATION, nous attestons de la situation catastrophique que vit en ce moment le Brésil. Grâce aux données satellites Sentinel, nous sommes en mesure de détecter des pollutions hydrocarbures au large des côtes brésiliennes situées à l’Est, dans l’état de Bahia.
Des nappes de pétrole sont observées sur une étendue de 20km, ce qui correspond à 800 terrains de Tennis !
Les images radar Sentinel 1 du programme Copernicus doivent fournir l’imagerie de tout temps (nuit, couverture nuageuse,…) permettant ainsi le traitement des situations d’urgence (catastrophes naturelles,…) et le suivi environnemental (banquise, forêts, glissement de terrain, …).
Une étendue d’environ 10 km de nappes de pétrole a été observée au large de Açu de Torre … ce qui correspond à près de 400 terrains de Tennis !
Les images satellites Sentinel 3 OLCI (Ocean and Land Color Instrument) permettent, grâce à des niveaux de couleurs (bandes spectrales), de mesurer l’état des océans (courant, vie marine…) et des zones côtières (pollution, courant…).
La marée noire brésilienne est une catastrophe écologique sans précédent avec un impact à court, moyen et long terme, sur la faune et la flore ainsi que l’économie du pays. Les écosystèmes marins se retrouvent englués tandis que l’économie du pays peut être grandement affectée. les plages brésiliennes, réputées comme étant les plus belles plages du monde et les plus touristiques, risquent d’être désertées par les voyageurs. Le secteur du tourisme est déjà fortement impacté par la situation mais le plus grave est à venir. Le nettoyage s’avère être quasi-impossible dans les conditions actuels.
« Au début, il portait un t-shirt, mais a fini par l’enlever parce qu’il était entièrement taché de noir. C’est pour cela qu’il a décidé de se tailler une sorte de tunique dans un sac poubelle », raconte @leomalafaia dans son récit https://t.co/mMvBSYNGiY
— Agence France-Presse (@afpfr) October 25, 2019
Le secteur du tourisme subit une transformation digitale de grande ampleur. Le web et les médias sociaux ont fondamentalement changé la façon dont les entreprises font des affaires et la dont les gens se connectent entre eux. Au coeur de la transformation numérique, il ne s’agit pas seulement d’une évolution technologique mais d’une transition sociale qui opère. Voyager est l’une des activités qu’une personne choisit de réaliser dans le but de changer son rapport au monde et de découvrir de nouvelles perspectives. C’est aussi une activité à la base d’un des secteurs économiques les plus importants : le tourisme représente 10% du PIB mondial.
Les utilisateurs qui créent leur propre contenu de voyage sont désormais les sources de référence principales pour les informations de voyage. Près de 2,4 milliards de personnes utilise un smartphone en 2017, une augmentation de 10,8%. 1/3 de la population mondiale a adopté l’usage du téléphone portable ce qui a considérablement augmenté la quantité et le type de contenu généré par les utilisateurs, y compris dans le secteur du tourisme.
De nombreux canaux de médias sociaux ont été lancés durant la décennie passée, Instagram, Pinterest, SinaWeibo et Snapchat pour n’en citer que quelques-uns. Ces plateformes ont mis en place des fonctionnalités qui permettent aux utilisateurs d’inclure le nom et coordonnées géographiques des endroits où ils se trouvent et des voyages qu’ils réalisent. Un tournant majeur dans le partage d’expérience, celui-ci se fait dorénavant en temps réels et peut avoir des conséquences immédiates sur les destinations touristiques. 22% des voyageurs utilisent les contenus de leurs proches pour choisir leur futur destination.
D’après « Think with Google », 85% des voyageurs décident des activités seulement après être arrivés à destination. La démocratisation des médias a abaissé le coûts et les obstacles techniques en marketing et communication. Cela offre de nouvelles opportunités pour les pays à faible revenu ou acteurs les plus petits dans le tourisme. Ils peuvent ainsi développer leur présence sur la toile, utiliser de nouvelles sources de données et communiquer directement avec les voyageurs.
Le terme « Murmuration » décrit le phénomène par lequel les étourneaux se rassemblent spontanément dans les airs pour faire face à un prédateur. Face à la croissance exponentielle du tourisme de masse et ses effets néfastes sur l’environnement, la démarche de MURMURATION SAS est similaire : créer un écosystème d’acteurs engagés du monde du tourisme afin de mieux mesurer la pression environnementale sur les destinations populaires et d’en limiter les impacts, dans un contexte de dérèglement climatique avéré. Il s’agit en somme de créer les conditions pour le développement d’un tourisme durable et raisonné !
Octobre 2018, Les philippines rouvrent Boracay, une île paradisiaque souillée auparavant par le tourisme de masse. Décembre 2018, la célèbre île thaïlandaise Koh Phi Phi manque d’eau à cause du nombre de touristes. Avril 2019, Dubrovnik tente de juguler un trop plein de touristes. Juin 2019, les décès sur les pentes de l’Everest augmentent à cause du surtourisme…
La liste des exemples qui démontrent les effets du tourisme de masse est malheureusement encore très longue. Sur-fréquentation ? Mauvaise gestion touristique ? Il vaut mieux en tout cas prévenir que guérir. Car si le tourisme est responsable de 8% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (d’après l’étude Allenvi 2019), il est aussi un catalyseur socioéconomique et un facteur de préservation de l’environnement grâce au développement de nouvelles tendances telles que le tourisme durable.
Il est de la responsabilité de tous les acteurs de contribuer à sauvegarder les lieux qui nous font rêver durant nos voyages. Les touristes, les professionnels du tourisme, les élus locaux, les associations et ONGs, les gouvernements, … Tous doivent collaborer afin que l’activité touristique puisse être une réelle promesse de développement économique et social, tout en préservant la biodiversité et la vie locale dans une démarche durable.
Voir l’étude de cas : Bali, un tourisme en plein essor. Comment faire face à la pression environnementale ?
Cette approche inclusive est possible grâce aux données satellites. Combinées avec diverses données issues des autorités locales voire du grand public (par exemple les statistiques de tourisme), il est possible de mettre en place des indicateurs de pression environnementale à l’échelle mondiale. En effet, l’observation d’une zone dédiée sur la base de données satellites permet de donner des indications fiables et transparentes. Les données satellites sont des données factuelles et d’une richesse inestimable car elles permettent de remonter dans le temps, d’identifier les problèmes mais également les solutions et de prévoir des évolutions futures.
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Quel facteur essentiel dans votre stratégie de croissance et de développement durable ?
Les données spatiales !